Les marchés des facteurs de production

Thèmes abordés

Marchés des facteurs de production, marché du travail, marché de la terre, règle d'Hotelling, marché du capital, analyse marxiste du chômage, théorie du contrat implicite, prix des facteurs de production

Résumé du document

La fixation du prix (ou de la rémunération) des facteurs de production pose le problème de la répartition, c'est-à-dire la question du partage de la richesse produite, de la valeur ajoutée entre les salaires qui rémunèrent le travail, la rente qui rémunère la terre, et le profit et les intérêts qui rémunèrent le capital. La répartition des revenus a des implications en termes d'efficience, d'incitation au travail, de stimulation de l'investissement, mais aussi en termes d'équité.

Une action sera jugée efficace si elle atteint son but quelque soit les moyens utilisés pour y parvenir. Une action sera jugée efficiente si le résultat est obtenu avec une économie de moyens, donc sur la base d'un calcul d'optimisation visant à minimiser les coûts. La productivité d'un facteur de production est un indicateur de l'efficience technique de la production. Un même téléviseur de couleur produit en URSS coûtait 4 fois plus cher qu'aux États-Unis. C'était néanmoins efficace.

Extraits

[...] Dans cette logique du compromis fordiste, l'employeur verse un salaire à un consommateur potentiel. Michel BEAUD appelle le « fordisme périphérique » : la consommation de masse se fait dans les pays développés, du centre, mais la production de masse se fait dans les pays en voie de développement, dans la périphérie, qui permet la croissance des pays émergents, mais qui augmente le chômage dans les pays développés L'hystérèse du chômage d'Edmund Phelps Le taux de chômage d'une période dépend beaucoup du taux de chômage de la période précédente, car le chômage conduit à une dépréciation du capital humain, qui mène à la diminution de l'efficacité et à la démotivation des salariés. [...]

[...] Dans le marché réel, les rencontres entre offreur et demandeur se font difficilement. Ainsi, sur le marché de l'immobilier on peut avoir à la fois des sans-abris et des logements inoccupés, comme on peut avoir sur le marché du travail des chômeurs et des offres d'emplois non-satisfaites. Pour eux, les analyses traditionnelles du marché du travail ne parviennent pas à expliquer ces phénomènes empiriques : « L'ajustement spontané sur le marché ne se produit pas dans la vraie vie ». [...]

[...] Il s'agit des matières premières, appelées « commodités » en anglais, mais aussi de ressources renouvelables dont le stock peut se reconstituer sur une période plus ou moins courte à l'échelle humaine. Les marchés des matières premières sont des marchés de plus en plus structurés et spéculatifs. On peut y acheter des actifs au comptant, mais aussi à terme des produits dérivés. Un produit dérivé est un actif financier dont la valeur fluctue en fonction de celle d'un autre actif qu'on appelle sous-jacent et dont le paiement se fait à une date ultérieure de l'acquisition de l'actif. [...]

[...] Il existe un phénomène de file d'attente . Quand la conjoncture est bonne , des chômeurs s'intègrent , avec des CDD , des temps partiels , et au bout d'un certain temps , certains atteignent le CDI , avec des bonnes garanties , soutenu par les syndicats En fait , seul le secteur secondaire est flexible , et s'ajuste à la conjoncture . Cette approche est voisine du modèle Insiders/outsiders, les insipides sont les inclus dans l'entreprise et les outsiders sont les exclus. [...]

[...] Cette catastrophe est connue sous le nom de peste noire. Quels furent les effets économiques pour les heureux survivants ? Comment ont évolué leurs salaires et comment ont évolué les loyers perçus par les propriétaires fonciers ? L'offre de travail se trouvant réduite , la productivité marginale du travail a augmenté , et donc les salaires ont dû augmenter . Les travailleurs agricoles étant moins nombreux, la demande de produits alimentaires a diminué, et donc la rente foncière a diminué. [...]