Sur une longue période, les fluctuations de la production sont négligeables par rapport à la croissance, c'est-à-dire l'augmentation régulière de la production agrégée au cours du temps. Lorsque l'on étudie la croissance depuis 1950 dans cinq pays riches, trois faits émergent : tout d'abord ils ont connu une forte croissance et une forte augmentation de leur niveau de vie. La croissance de 1950 à 1973 a permis une augmentation du revenu réel par habitant d'un facteur 2,3 aux EU, 4,6 en Allemagne et 10,9 au Japon. Ces chiffres révèlent la force des intérêts composés. Ensuite, la croissance est moindre depuis le milieu des années 70. Enfin, les niveaux de revenus par habitant des cinq pays ont convergé pendant la période. Il y a une relation négative évidente entre le niveau de production initial et le taux de croissance.
Lorsque l'on considère un échantillonnage plus large de pays, les faits suivants émergent : tout d'abord, à l'échelle de l'histoire de l'humanité, la croissance soutenue de la production est un phénomène récent. De la fin de l'Empire romain jusqu'à environ 1500, il n'y a pour ainsi dire pas de croissance du revenu par habitant en Europe. Même au début de la révolution industrielle, les taux de croissance étaient faibles comparés aux standards actuels. Le taux de croissance du revenu par habitant aux EU entre 1820 et 1950 n'est que de 1,5%. D'autre part, la convergence du niveau de revenu par habitant n'est pas un phénomène universel.
Pour comprendre la croissance, les économistes partent d'une fonction de production qui relie la production agrégée aux inputs, capital et travail. La quantité que l'on peut produire pour des quantités de capital et de travail donné dépend de l'état de la technologie. Sous l'hypothèse de rendements d'échelle constants, la forme de la fonction de production implique que l'accroissement de la production par travailleur peut venir soit d'un niveau plus élevé de capital par travailleur, soit d'un progrès technique. L'accumulation du capital seule ne peut pas permettre la croissance durable. Cependant, le taux d'épargne est une variable déterminante pour le niveau de revenu qu'une économie peut atteindre, même s'il est sans effet sur le taux de croissance. Une croissance durable de la production par travailleur dépend finalement du progrès technique. La question la plus importante de la théorie de la croissance est sans doute de savoir quels sont les déterminants du progrès technique. C'est le progrès technique qui est l'élément clé de la croissance durable.
[...] Mots-clés supplémentaires Courbe de Philips, courbe de Philips augmentée, indexation des salaires, NAIRU, spirale prix/salaires. Formules = t e + (jt + - au t Courbe de Philips modifiée ; augmentée des anticipations; accélératrice: - = + - Chapitre 9 : Inflation, activité et croissance de la masse monétaire Il y a trois relations entre l'inflation, la production et le chômage: - la loi d'Okun relie la variation du taux de chômage à l'écart entre le taux de croissance de la production et son taux normal. [...]
[...] La politique budgétaire devient plus efficace, parce qu'elle provoque une accommodation monétaire et donc ne permet pas à l'évolution des taux de change et des taux d'intérêts de contrecarrer en partie l'augmentation initiale du produit. [...]
[...] Le taux d'intérêt s'ajuste très rapidement aux variations de l'offre et de la demande de monnaie, de telle sorte que l'économie se trouve toujours sur la courbe LM. Le modèle IS/LM semble décrire correctement le comportement de l'économie à court terme. En particulier, les effets d'une politique monétaire restrictive correspondent à ceux que le modèle IS/LM prévoit lorsqu'il tient compte des aspects dynamiques. Une hausse du taux d'intérêt faisant suite à une contraction monétaire entraîne une baisse régulière de la production, baisse qui atteint son maximum après huit trimestres. [...]
[...] A l'état stationnaire, la production par travailleur effectif et le capital par travailleur effectif sont constants. Il s'ensuit que la production par travailleur et le capital par travailleur croissent au rythme du progrès technique. Sous un autre angle encore, la production et le capital croissent au même taux que le travail effectif, c'est à dire à un taux égal à la somme du taux de croissance démographique et du taux de progrès technique. On dit d'une économie à l'état stationnaire qu'elle est sur un sentier de croissance équilibré. [...]
[...] La désinflation américaine du début des années 80 a entraîné une forte récession. Le coût en chômage qu'elle a nécessité est proche de celui prédit par l'approche traditionnelle. Mots-clés supplémentaires Crédibilité Critique de Lucas Désinflation Echelonnement des contrats salariaux Labor hoarding Loi d'Okun Rigidités nominales Taux de croissance ajusté à la masse monétaire Taux de croissance normal Formules Loi d'Okun: Ut–ut-1 = - ( gyt–gy) I Courbe de Philips : t it it t-1 = - t u n ) a it Demande globale: g yt = g mt - t 17 Chapitre 10 : La production, le taux d'intérêt et le taux de change En économie ouverte la demande dépend à la fois du taux d'intérêt et du taux de change. [...]
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