Macroéconomie chapitre 8, La courbe de Phillips le taux de chômage naturel et l'inflation, Olivier Blanchard, Daniel Cohen, 2017, Grande Dépression, inflation, inflation anticipée, stagflation, chômage structurel, OCDE
Mis à part pendant la période de très fort chômage des années 1930, il semble qu'il y ait une relation négative chômage-inflation. C'est la courbe de Phillips. Pendant la Grande Dépression, les pays pouvaient choisir entre chômage et inflation ; les discussions macroéconomiques portaient sur quel point de la courbe de Phillips choisir. Mais la relation s'est brisée dans les années 1970. Dans la plupart des pays de l'OCDE, il y avait un fort chômage et une forte inflation, contraire à la courbe de Phillips. Pourquoi ?
[...] Pourquoi ? - Le taux de chômage structurel a augmenté pendant la Grande dépression. Mais peu probable, car la crise a été provoquée par un important choc négatif sur la demande agrégée pendant les Trente Glorieuses ayant eu pour conséquence une importante hausse du chômage effectif. - Disparition de la relation de Philipps en période de déflation, car rigidité nominale à la baisse des salaires. Donc la relation de Philipps baisse quand l'inflation s'approche de 0. [...]
[...] Macroéconomie, chapitre La courbe de Phillips, le taux de chômage naturel et l'inflation – Olivier Blanchard, Daniel Cohen (2017) Mis à part pendant la période de très fort chômage des années 1930, il semble qu'il y ait une relation négative chômage-inflation. C'est la courbe de Phillips. Pendant la Grande Dépression, les pays pouvaient choisir entre chômage et inflation ; les discussions macroéconomiques portaient sur quel point de la courbe de Phillips choisir. Mais la relation s'est brisée dans les années 1970. [...]
[...] Mais la relation se brise dans les années 1970. Plus aucune relation entre taux de chômage et d'inflation. En particulier phénomène de stagflation (inflation forte et chômage élevé). La raison de la disparition de cette relation (d'où l'utilité de l'apprendre) est que les partenaires sociaux ont changé leur manière de faire des anticipations. Cela est venu d'un changement du processus de l'inflation lui-même. Le taux d'inflation est devenu plus persistant : une inflation forte une année est suivie d'une inflation forte l'année suivante. [...]
[...] Nouvelle manière de considérer la courbe de Philipps modifiée - = la variation de l'inflation dépend de la relation entre taux de chômage courant et taux de chômage structurel (relation inverse). Quand chômage plus faible, l'inflation augmente. - Ou encore : taux de chômage pour maintenir l'inflation constante = NAIRU (non-accélération inflation rate). Ce taux de chômage serait de aux États-Unis et en France et en Europe. Conclusion et mises en garde Des taux de chômage structurels différents entre les pays Le chômage structurel dépend de la marge m des entreprises et des facteurs pesant sur la détermination des salaires agrégés dans la variable z et de la sensibilité de l'inflation aux taux de chômage. [...]
[...] Dans la courbe de Philipps pas de taux de chômage structurel : si les hommes politiques acceptent une forte inflation, ils pouvaient maintenir un taux de chômage très faible en permanence. Friedman et Phelps critiquent : pas d'arbitrage inflation chômage ; car cela exige que les agents sous-estiment systématiquement le taux de chômage dans leurs anticipations ce qui n'est possible éternellement. Ainsi, si le gouvernement tente de maintenir indéfiniment un taux de chômage faible, l'arbitrage disparait. En fait on ne peut que maintenir le taux de chômage sous un certain seuil, qui est le taux de chômage naturel. [...]
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