Les blocages des négociations du Round de Doha de l'OMC persistant, de nombreux observateurs s'interrogent sur les modalités de la poursuite de la baisse généralisée des préférences, orchestrée depuis la création du GATT en 1947.
Les revendications des pays en développement sur les questions agricoles ou encore environnementales ainsi que les contre manifestations « altermondialistes » ont fait émerger la nécessité de redéfinir les contours de l'ouverture commerciale internationale. La promotion inconditionnelle du libre échange ne fait plus consensus (...)
[...] De plus, la structure des économies des pays en développement change très vite, notamment pour les pays émergents. Leur statut de pays à bas salaire est éphémère et ils évoluent vers des économies à fort potentiel technologique, sur le modèle japonais du vol d'oies sauvages (production locale puis délocalisation vers pays à encore plus bas salaires). Cette stratégie fut notamment celle des dragons asiatiques (Singapour, Corée du Sud Hong Kong et Taïwan), dont les investissements technologiques et en capital humain les ont rendus très compétitifs sur le plan de la nouvelle économie de la connaissance. [...]
[...] Cette analyse permet d'expliquer pourquoi les IDE vers les pays en développement concernent en 2002 à 60% les pays de la zone Asie-Pacifique (fort capital humain) et seulement à ceux de l'Afrique Sub-Saharienne (problèmes criants de gouvernance) Régulation et effets pervers du libre échange De nombreux pays en développement souffrent clairement de leur déficit en termes de capacité d'absorption la majorité d'entre eux ne possédant pas une économie assez solide pour un ouverture immédiate et totale. Des dérogations dans le régime douanier du GATT ont par conséquent été mises en place dans les années 70 suite à la création de la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le commerce de le développement) en 1964. [...]
[...] Cette restructuration se manifeste par diverses stratégies. Tout d'abord, des stratégies d'innovation défensive par la substitution capital-travail qui peut expliquer environ 10% des pertes d'emploi en Grande-Bretagne dans les secteurs manufacturiers les plus ouverts entre 1979 et 1982. Des stratégies de différentiation horizontale également, qui exigent des salariés qualifiés, polyvalents et réactifs et serait responsable de plus de 10% de l'augmentation des effectifs cadres en France. La désintégration verticale enfin, par le recentrage sur le cœur de métier à haute valeur ajoutée, donc une montée en gamme qui exige elle aussi une plus haute qualification de la main d'œuvre. [...]
[...] Les gagnants et les perdants du libre échange 1. Mondialisation et DIPP Du libre échange, les habitants des pays développés perçoivent en général surtout la face sombre : les destructions d'emploi que l'on associe aux délocalisations. Le processus de DIPP a en effet provoqué ce que l'on peut appeler le syndrome Nike : le groupe comprend aujourd'hui 2500 salariés marketing aux Etats-Unis . contre 75000 en Asie du Sud Est où se fait la fabrication. Ce processus a de fait sinistré des pans entiers de l'économie des pays développés notamment dans les branches traditionnelles de la première révolution industrielle : textile, sidérurgie, métallurgie et engagé la désindustrialisation/tertiarisation des économies développées. [...]
[...] and H. Rosovsky , Japanese Economic Growth Stanford: Stanford University Criscuolo and Narula Kaufmann, Kraay, Zoido-Lobaton, August 1999; World Bank Policy Research Working Paper No www.unctad.org P.R. [...]
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