Libéralisme classique - Entreprise et management tayloro-fordiste

Thèmes abordés

État providence, libéralisme économique, théorie néoclassique, salaire d'équilibre, concurrence parfaite, totalitarisme, capitalisme, politique protectionniste, Keynes, Karl Marx, Thompson, Taylorisme, Fordisme, darwinisme, marché du travail, concurrence, interventionnisme, chômage, épargne, plein emploi, Friedmann

Résumé du document

Le marché (ou un gouvernement libéral) doit favoriser le fonctionnement du marché autorégulateur en limitant son intervention selon le principe de l'utilité et de l'intérêt. La liberté de marché et des agents rationnels est la limite et la condition d'existence même de ce marché. Les agents irrationnels (dissipateurs de la force de travail) doivent apprendre à intégrer la rationalité économique, ou être éloignés par la concurrence.
La liberté des agents rationnels n'est pas le retirement de l'État : il faut la produire, édicter des interventions législatives contre le monopole, lois du travail...

Extraits

[...] Mais sur quoi intervient l'État ? Il doit respecter 6 principes constituants : - principe de la stabilité de la politique économique - principe de la stabilité monétaire - principe des marchés ouverts - principe de la propriété privée - principe de la liberté des contrats - principe de la responsabilité des agents économiques 🡪 Incompatible avec les politiques actives de type keynésiennes (inflationnistes et rigidifient le marché) DONC pas d'intervention directe sur le processus économique en tant que tel, mais intervention très importante sur le cadre, sur les conditions d'existence du marché. [...]

[...] Il n'y a pas chez KEYNES, la proportionnalité inverse entre salaire et niveau d'emploi (au contraire : chômage peut être involontaire). Le marché seul n'est pas à même de garantir le plein-emploi, il faut l'intervention de l'État, mais aussi l'existence de l'entreprise. Production boundary : pour la première fois, l'État est producteur de valeur (« the spender of the last resort »). Économie de marché qui est centrée sur l'investissement, la production et la consommation : Dans la théorisation keynésienne, on est à l'intérieur du cadre de politiques économiques qui vont avec les entreprises telles que vues par TAYLOR, avec la consommation et production de masse, généralisation du travail salarié, emploi stable, état libéral garant de la croissance économique virtuellement infinie. [...]

[...] Dans son livre, il parle des 30's et de la montée des totalitarismes. Il voit dans cette transformation une réaction à une économie de marché qui ne fonctionne plus, les forces de resocialisation du marché. « Laissez-Faire was not a method to achieve a thing, but the thing to be achieved » Ce paradoxe est la matrice des crises gouvernementales traversant le libéralisme. On parle du paradis perdu du libéralisme. 1880's 🡪 1930's voient la remise en cause des principes fondamentaux du libéralisme classique. [...]

[...] Pour qu'il fonctionne bien, il faut que la concurrence parfaite ne tue pas la concurrence. Pour qu'il y ait de la concurrence parfaite, l'État ne doit pas intervenir sur le mécanisme concurrentiel en tant que tel, mais sur le cadre, sur les conditions structurelles d'existence de marché. La meilleure façon sera de formaliser la société́ selon le modèle de l'entreprise 🡪 faire de la société́ un système, une constellation, un archipel de (micro) entreprises. C'est-à-dire : le principe de la concurrence doit être étendu à l'extérieur du marché (dans le social) pour qu'il puisse fonctionner parfaitement à l'intérieur du marché. [...]

[...] Le problème est que rien n'empêche que la consommation et l'investissement forment une demande excessive par rapport à la capacité productive d'une économie 🡪 inflation ou au contraire que la consommation et l'investissement forment une demande insuffisante par rapport à la capacité productive d'une économie. S'il y a des dépenses budgétaires entrainant un déficit budgétaire, ce n'est pas important. L'objectif est l'atteinte du plein-emploi. Dette improductive = dette productive : dette liée à l'investissement des entreprises. L'État ne remet pas en question l'économie de marché, mais il faut relancer la consommation et l'investissement lors d'une phase descendante. [...]