N'importe quelle activité économique peut être appréhendée comme une activité d'échanges. La production peut être résumée comme une série d'échanges (échanges de facteurs de production qui sont combinés au sein de la firme et le produit est vendu sur le marché des biens). Entre les deux, on a la combinaison productive. Le marché n'est pas simplement un lieu où se réalisent les transactions, il est aussi un mode de coordination, de mise en relation des activités économiques.
Selon Keynes, l'activité économique (et donc la production) est une activité d'échanges. Le marché est un lieu de transactions, un mode de coordination et de mise en relation des activités économiques. La monnaie n'a pas d'impact sur les échanges: c'est le postulat de neutralité. La monnaie est un moyen pas une fin, l'épargne n'est donc pas obligatoire. On cherche à quelle condition on atteint une situation d'optimum, ie d'équilibre général (offre est égale à la demande).
Keynes regroupe sous l'étiquette "économistes classiques" tous les économistes qui, depuis Ricardo jusqu'à Marshall et Pigou font confiance aux mécanismes marchands que va remettre en cause Keynes. Les classiques pensent que l'économie va s'équilibrer d'elle-même pour atteindre l'équilibre de plein emploi.
Keynes se place du côté des hétérodoxes. Tous les auteurs acceptent la loi de Say (la détermination de l'investissement par l'épargne préalable, la dichotomie entre le secteur monétaire et le secteur réel, la théorie quantitative de la monnaie sont les piliers de l'économie classique).
Keynes développera une économie monétaire de production.
[...] C'est quelqu'un qui pense que les mathématiques sont trop strictes par rapport à l'économie, et que leurs usages sont illégitimes. Du point de vue du contenu, ces ruptures vont consister à un sabatoge de l'ensemble des piliers de la théorie classique: la loi de Say, la conception néo-classique du marché du travail, le principe de détermination de l'investissement par l'épargne préalable, le rôle passif de la monnaie. Remise en cause de l'ajustement spontané dû au capitalisme marchand. Cette croyance est partagée par classiques et les néo-classiques. [...]
[...] L'autre déterminant de l'EMC est le taux d'intérêt nominal TI, car pour financer l'achat de biens de capital, il y a 2 possibilités: soit l'entreprise dispose de fonds propres, alors TI est un coût d'opportunité (je peux choisir de placer mes fonds sur le marché ou d'en faire un financement) soit elle doit avoir recours à l'emprunt, le TI intervenant directement avec le coût de l'emprunt Dans les 2 cas la décision d'investir sera prise si EMC > TI ie le taux de rentabilité anticipée est supérieur au coût. Le taux d'investissement est décroissant en fonction du taux d'intérêt, car si le TI baisse alors que les rendements restent constants, alors l'investissement augmente. On parle de vague d'optimisme lorsque mes anticipations changent positivement. L'instabilité inhérente au système capitaliste 1. La représentation générale de l'économie selon Keynes Les déterminants du niveau de production Y et d'emploi N La théorie est le principe de la demande effective (anticipée). [...]
[...] S est une fonction croissante de Y et peut prendre plusieurs formes (mobilière, liquide, placements financiers ou immobiliers) Pour les classiques, elle dépend du taux d'intérêt. Chez Keynes, le taux d'intérêt ne détermine pas le montant de l'épargne, mais seulement la forme sous laquelle elle est détenue. C'est le montant de production qui détermine l'épargne grâce à s. Plus le taux d'intérêt augmente, plus le coût d'opportunité de liquidité augmente. La consommation est une composante stable de la demande globale. C'est stable. À retenir La demande effective se compose des demandes d'investissement et de consommation. [...]
[...] Keynes dit qu'elles sont précaires, car elles sont plus conventionnelles que rationnelles, ie qu'elles reposent sur des règles de décision dont tout le monde convient. Pourquoi ne pas en faire des rationnelles? Keynes dit que c'est impossible parce que le futur est par nature incertain. Il faut donc s'appuyer sur ce que les autres font. Exemple: l'état de confiance du milieu des affaires, qui sert de base aux anticipations, en supposant que cet état va perdurer sauf s'il existe des raisons spécifiques qui viennent le contrarier. [...]
[...] Pour arriver à faire baisser le salaire réel, il faudrait faire de l'inflation. D'ailleurs, c'est l'idée de l'arbitrage inflation/chômage. Il faut donc chercher ailleurs que dans les explications salariales. Il change la vision salariale classique, et dit que ce n'est pas un contrat commercial comme le pense les néo-classiques, mais il dit qu'il y a une asymétrie fondamentale dans la relation salariale: seuls les employeurs sont à l'initiative de l'offre de l'emploi. Il suffit de se concentrer sur les déterminants des décisions des entrepreneurs. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture