Biographie de John Maynard Keynes. Outre l'histoire de sa vie, ce dossier rapporte également ses principales théories en matière d'économie.
[...] Le président Herbert HOOVER disait "Avec l'aide de Dieu, nous verrons bientôt le jour où la pauvreté sera bannie de la nation s'appuyant sur le fait indiscutable "que la famille américaine moyenne vivait mieux, mangeait mieux, s'habillait mieux et jouissait davantage des plaisirs de la vie qu'aucune autre famille moyenne auparavant dans l'histoire du monde" écrit Robert HEILBRONNER. Tout le monde jouait en bourse car " Si un homme épargne 15 dollars par semaine, et investit dans de bonnes actions ordinaires, après vingt ans, il aura au moins 8000 dollars et il tirera un revenu mensuel de 400 dollars de ses investissements. Il sera riche écrivent les thuriféraires du capitalisme de ce début de siècle. Et encore s'agissait-il d'un calcul basé sur le réinvestissement des dividendes d'actions dont la progression est régulière mais ordinaire. [...]
[...] Il demeura à ce poste pendant trente-trois ans. Eduqué dans la plus pure tradition de l'Université de Cambridge, fils d'un économiste (John Neville KEYNES), élève de MARSHALL, John Maynard KEYNES (1883-1946) allait révolutionner la pensée économique, d'une façon bien plus subtile et durable que Karl MARX, en dénonçant le capitalisme sans le remettre en question, mais en proposant des remèdes à la fois efficaces et empreints de bon sens qui constituent encore aujourd'hui à tort ou à raison le fonds principal des doctrines de politique économique, quand elles ne prônent pas le désengagement ou la non-intervention de l'Etat dans l'activité économique. [...]
[...] Le gouvernement devint subitement, ce qui était très nouveau aux Etats-Unis, un investisseur important. Il donna l'exemple. Ceci nous paraît une banalité aujourd'hui, puisque l'Etat et les collectivités publiques sont presque partout les premiers investisseurs. Mais à l'époque de ROOSEVELT et de KEYNES, ce n'était pas du tout le cas. L'idée que l'investissement public puisse servir à "amorcer la pompe" était entièrement neuve. Certes, cette idée avait été évoquée par MALTHUS, ainsi que nous l'avons vu en étudiant les classiques, mais plus personne n'y songeait et ce fut comme une "redécouverte". [...]
[...] La crise boursière était inévitable car les cours en bourse avaient monté dans des proportions considérables de 1919 à 1929. Cette poussée était entretenue par la spéculation massive, spéculation à laquelle la plupart des ménages américains avaient participé. Comme les cours montaient sans cesse, tout le monde voulait en profiter et les ménages empruntaient pour pouvoir acheter des actions, en se disant que grâce à la montée des cours ils pourraient rembourser rapidement et conserver la différence entre le prix de vente des actions et le prix d'achat, même augmenté d'un intérêt. [...]
[...] Jevons était convaincu que la corrélation était trop étroite pour être purement accidentelle. Il pensait que les taches solaires engendraient les cycles météorologiques, qui engendraient les cycles de pluie, lesquels engendraient les cycles de récoltes, qui étaient à l'origine des cycles économiques. Ce n'était pas une théorie absurde, mais elle n'avait qu'un défaut: un calcul plus soigneux des cycles des taches solaires aurait montré que leur périodicité était de onze ans : la belle correspondance entre la mécanique céleste et les divagations économiques était brisée. [...]
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