Intervention de l'Etat dans l'économie, limites et justifications, Max Weber, équilibres de marché, biens collectifs, taxation, fixation d'un prix plafond, défaillance du marché
L'État est la forme institutionnalisée du pouvoir politique. Il est doté du monopole de la contrainte légitime, comme le dirait Max Weber, et il est chargé de trouver des réponses aux conflits qui traversent la société. Les administrations publiques rassemblent les institutions qui ont pour fonctions de produire des services non-marchands ou d'effectuer des opérations de redistribution des revenus. Ils sont constitués de l'État, de la sécurité sociale et des collectivités locales.
L'impôt est un prélèvement pécuniaire effectué d'autorité sur les ressources des agents économiques à titre définitif et sans contrepartie immédiate pour couvrir les dépenses générales de l'Etat ou des collectivités locales. Il y a l'impôt sur le revenu progressif et l'impôt sur les bénéfices des sociétés. La théorie économique cherche à répondre aux questions suivantes : l'État a-t-il un domaine d'action privilégié ? Dans quelles limites doit-il intervenir ? Est-ce que l'intervention de l'État est susceptible d'engendrer des effets pervers ?
[...] Si tout le monde adopte le même comportement qui consiste à bénéficier d'un bien sans vouloir le payer, le marché ne risque pas de produire la quantité efficiente de ce bien. Il n'existe pas de demande révélée ou de prix de marché face à un bien collectif. Chacun a intérêt à jouer le rôle du freerider, du passager clandestin, donc chaque personne peut espérer bénéficier de la fourniture du bien collectif sans devoir à en supporter les coûts. Par conséquent, seul l'état ou les administrations publiques sont en mesure d'assurer cette production en imposant un financement coercitif par l'impôt. [...]
[...] • Est-ce que l'intervention de l'État est susceptible d'engendrer des effets pervers ? I. Les justifications de l'intervention de l'État Les équilibres de marché ont été définis par les économistes néoclassiques à partir d'un certain nombre d'hypothèses dont la réalisation permet l'existence d'un équilibre optimal au sens de Pareto. C'est une situation dans laquelle on ne peut améliorer la situation d'un individu sans détériorer celle d'au moins un autre individu dans une proportion égale ou supérieure. L'existence de cet optimum suppose : • Un grand nombre d'entreprises pour la concurrence • Des biens rares appropriables par les consommateurs • Des rendements décroissants (au-delà d'une certaine production) • Un système de prix qui permet aux consommateurs de révéler leurs préférences Ainsi, le marché peut être défaillant dans les cas contraires : • Les biens produits sont indivisibles • Les marchés sont dominés par les monopoles • Des effets externes se manifestent • Les biens sont tutélaires • Il y a asymétrie d'information L'intervention de l'État s'impose quand le marché est défaillant 1. [...]
[...] Cela dépend de la pente des courbes d'offre et de demande, et donc de l'élasticité de l'offre et de la demande. Dans le cas d'une inélasticité de la demande, la taxe est surtout payée par le consommateur. En effet, avec le prix qui augmente, la demande ne varie pas beaucoup (elle est obligée de payer) et l'offre de diffère pas beaucoup. Contrairement, si elle est élastique, on vend beaucoup moins avec une faible diminution du prix et donc les producteurs payent plus la taxe. [...]
[...] Ils peuvent être positives ou négatives. Les externalités représentent des inconvénients ou des avantages procurés à certains agents économiques par l'action en dehors du marché d'autres agents. Le rôle de l'état face aux externalités Pour PIGOU, il est légitime que l'état intervienne pour forcer les ménages ou les entreprises à intégrer dans leurs calculs ces externalités positives ou négatives. PIGOU proposait de taxer les responsables d'externalités négatives et de subventionner les responsables d'externalités positives. L'état doit aussi fournir des services produisant des externalités positives importantes non appropriables par ceux qui les ont produites. [...]
[...] Ainsi, l'acheteur d'un véhicule d'occasion peut difficilement évaluer l'état exact d'une voiture alors que le vendeur en a sans doute une idée plus précise. De même, sur le marché du travail, quand une firme embauche un nouveau salarié, elle ne sait pas exactement comment celui-ci va ou compte effectivement se comporter. L'aléa moral On parle d'aléa moral (de risque moral ou encore de hasard moral) lorsque le comportement d'un agent économique ne correspond pas dans les faits aux termes du contrat initial. [...]
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