Nous avons vu que le système de marché permet de réaliser des allocations efficaces au sens de Pareto dans un cadre de concurrence pure et parfaite, c'est-à-dire en l'absence de défaillances du marché. Or, il existe un certain nombre de situations dans lesquelles le marché est soit inefficace, soit inéquitable. C'est par exemple le cas en présence d'externalités, où le marché ne conduit alors pas nécessairement à une allocation optimale des ressources. La puissance publique aimerait alors intervenir pour rétablir une situation optimale.
Quelles solutions peuvent être apportées au problème des externalités ?
On parle d'externalité lorsque le comportement d'un agent (sa production, sa consommation), l'émetteur, influence l'environnement et le bien-être d'un autre agent, le récepteur, sans que cela donne lieu à des échanges ou à des transactions permettant de compenser ces effets externes.
[...] C'est à partir de cette définition que Carl J. Dahlman nous livre sa systématique quant à ces coûts. Ainsi, il les regroupe en trois catégories : 1. coûts de recherche et d'information : prospection, comparaison du rapport qualité/prix des différentes prestations proposées, étude de marché, etc coûts de négociation et de décision : rédaction et conclusion d'un contrat, etc coûts de surveillance et d'exécution : contrôle de la qualité de la prestation, vérification de la livraison, etc. Ainsi, si le problème des externalités ne peut être réglé spontanément par les agents eux-mêmes en raison des coûts de transaction, une intervention extérieure est alors nécessaire pour corriger cette imperfection et tenter de rétablir une situation Pareto optimale. [...]
[...] Néanmoins, cette hypothèse est insuffisante puisqu'elle ne règle pas, selon Elodie Bertrand, le problème fondamental du marchandage bilatéral : celui de la répartition du surplus de l'échange, d'où la nécessité d'une règle de partition. En effet, si on s'intéresse aux comportements individuels, on suppose en général que les agents ne maximisent pas le surplus collectif de l'échange mais leur propre part de ce surplus. Si les agents ne s'accordent pas sur la répartition de ce surplus, l'échange mutuellement avantageux peut ne pas avoir lieu et le résultat est alors sous optimal. C'est le problème de cet accord sur la répartition qui peut empêcher d'atteindre l'efficacité optimale. Il faudrait donc une règle de partition. [...]
[...] L'Etat va par exemple créer un marché de droits à polluer et décider lui-même de la distribution initiale de ces droits aux industries. Cette solution fut proposée pour la première fois par John Dales en 1968. Dans ce cadre, l'État fixe, en fonction des contraintes qu'il s'est choisi (traités internationaux, comme ceux du type protocole de Kyoto par exemple), la quantité maximale de polluants qu'il souhaite émettre. Puis, il distribue ou vend des droits à polluer de façon équitable aux pollueurs. [...]
[...] On atteint alors par définition une situation Pareto optimale. Finalement, bien qu'il existe une interprétation en termes de concurrence pure et parfaite de ce théorème, celui-ci s'inscrit en fait plus dans un cadre de marchandage bilatéral et c'est là qu'il prend tout son intérêt comme critique du modèle de concurrence pure et parfaite.Les énonces du théorème en termes de marchandage bilatéral, nécessitent alors deux hypothèses : celle de l'efficience du marchandage et celle de l'information complète. Cette dernière hypothèse n'exclut cependant pas, selon certains, l'introduction d'une règle de partition pour régler la question du partage du surplus. [...]
[...] C'est par exemple le cas en présence d'externalités, où le marché ne conduit alors pas nécessairement à une allocation optimale des ressources. La puissance publique aimerait alors intervenir pour rétablir une situation optimale. Quelles solutions peuvent être apportées au problème des externalités ? Nous verrons tout d'abord comment se pose ce problème des externalités et pourquoi il ne peut pas être résolu de manière spontanée par le marché, avant de voir quelles sont les solutions proposées. Nous présenterons donc une première solution qui nécessite l'intervention directe du gouvernement, puis nous verrons qu'une autre solution plus libérale peut être proposée. [...]
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