Grands courants de pensée en économie du XVIe à la fin du XIXe siècle (1870), économie politique, mercantilisme, école physiocratique, libéralisme, Smith, Hume, Bentham, Quesnay, marxisme, métaux précieux du Nouveau Monde, Montchrétien, industrialisme, Colbert, manufactures royales, Vauban, David Ricardo, théorie de la baisse du profit, Malthius, Jean-Baptiste Say
Nous étudierons ici "l'économie politique", c'est-à-dire l'économie avant que celle-ci ne se transforme en science à part entière, et alors qu'elle n'était plus seulement une "économie domestique". Nous découvrirons quatre grands courants économiques : le mercantilisme, étant une superposition de faits économiques, sans réelle analyse de ce qu'est l'économie ; l'école physiocratique, mouvement franco-français du XVIIIe siècle qui propose une analyse de l'économie couvrant les années 1750 à 1770 ; les libéraux, qui puiseront chez les mercantilistes et les physiocrates quelques idées, mais qui se réclament être novateur, avec une conception différente de l'économie. La passerelle étant effectuée par Adam SMITH (contemporain de BENTHAM et de D. HUME) qui bien que critiquant les mercantilistes s'inspirera de W. PETTY, et idem pour les physiocrates alors qu'il s'inspirera de QUESNAY. C'est cette vision libérale qu'incarnera le Royaume-Uni au XIXe siècle. Le marxisme, ou "socialisme scientifique" est un mouvement en réponse aux libéraux accompagnant les révolutions des années 1840-1848.
Le terme "d'économie politique" est apparu pour la première fois en 1615, sous la plume d'Antoine de MONCHRETIEN, dans son livre "Traité d'économie politique". À cette époque, au début du XVIIe siècle, l'Europe sort d'une période de relative prospérité, avec une création de richesse qui marque une scission avec le recul démographique et la perte de richesse des XIVe et XVe siècle. Dans le sillage des "Grandes découvertes", on a mis à jour des métaux précieux, des épices exotiques qui ont, par leur commerce, favorisé la mise en place d'une "économie marchande" où la monnaie est de plus en plus importante. La création de monnaie découle des découvertes des métaux précieux d'Amérique et d'Amérique du Sud. L'Europe centrale possède des gisements d'argent, et cette quantité de métal a pu paraître suffisante pour battre la monnaie, mais la découverte de nouveaux gisements notamment du Pérou, les mines de Potosí, fait que l'Espagne en amènera sur son territoire pour en faire sa monnaie. Mais quelles en ont été les conséquences de ces apports de monnaie sur l'économie réelle ?
[...] Ainsi ce seront les seuls à profiter de l'intérêt de la dette. La portée pratique des écrits de RICARDO. RICARDO a influencé de façon plus importante les hommes politiques anglais que ce que ne l'avait fait SMITH, comme W. GLADSTONE. En 1852, ce dernier est Chancelier de l'Échiquier[61] et présentera en 1853 le budget et les principes de son programme économique. Il veut lors de l'année 1853 : Protéger le libre-échange, Garantir la stabilité de l'étalon or et de la monnaie, Réduction des dépenses publiques afin de ne pas nuire à l'investissement Mais ce n'est pas le premier homme politique britannique à mettre en pratique les idées ricardiennes puisque quelques années avant lui, le Prime Minister R. [...]
[...] II- La marche vers le libéralisme Après la mort de COLBERT, il va y avoir une réaction anti corporations et anti réglementations en France, car il est accusé d'avoir généré un excès de réglementation, d'avoir excessivement privilégié l'industrie et donc d'avoir sacrifié la paysannerie, l'agriculture. C'est VAUBAN qui, en 1707, dresse un constat très critique de l'état de la France, dans un ouvrage nommé : Projet de dîme royale. VAUBAN est catastrophé de la situation de la France dans ce début du XVIIIe siècle. Il souligne le fait que la démographie recule (ce qui est faux). [...]
[...] De plus, il pense que cet optimum de population n'est pas figé, et dépend du degré d'avancement de la société. Pour ce principe, il s'inspire des écrits d'ARISTOTE qui lui-même analyse la cité d'Athènes au IVe siècle avant Jésus-Christ, qu'il estime parfait. Il se place en porte à faux aux familles nombreuses, et ceci farouchement. C'est en effet un féministe, idéaux qui lui viennent de sa femme HARRIET. C'est un fervent partisan de la liberté des femmes, et condamne les maternités à répétition qu'il considère comme un vice, qu'il faudrait réussir à extirper de la classe ouvrière. [...]
[...] JAUCOURT, contemporain de TURGOT, est également un précurseur et un partisan du libéralisme. C'est CONDILLAC qui va créer, populariser et définir ce terme. On en retrouve même des traces chez A. MARSHALL. Il y a là les prémisses de la valeur travail Fermiers Grains Aujourd'hui l'I.N.S.E.E. utilise encore ce terme de tableau économique Étudier par un historien américain en 1986 dans son livre Le pain, le peuple et le roi. Comme MANDEVILLE Comme PETTY Qui sera traduit par SAY Notamment Frédéric II de Prusse, François II et Joseph II d'Autriche [50]Avec comme sous-titre : Vices privés, bénéfices publics. [...]
[...] Un commerçant devenu industriel, un industriel devenu économiste : J-B Say Né en 1767 et mort en 1832, lyonnais de naissance et issus d'une famille commerçante. Lyon est à la veille de la Révolution est la ville la plus riche, prospère, avec un contexte social très tendu, un prolétariat misérable, avec notamment les Canuts. L'histoire et l'originalité du parcours de Jean-Baptiste SAY Il devait devenir commerçant, mais sa rencontre avec le fils du marquis de MIRABEAU, un éclairé, et sa visite en Angleterre où il découvre une société en pleine mutation, une société prospère où les ouvriers ne sont pas aussi misérables que ceux des années 1820, l'enthousiaste, mais abandonnera donc ce projet de reprise des affaires commerciales et se lance dans une carrière de journaliste. [...]
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