A travers cet exposé, on s'interrogera sur les raisons qui poussent les pays à échanger, à ne pas vivre en autarcie. Ce phénomène trouve sa source en différents endroits.
La première raison donnée concerne les différences entre les pays, ces différences s'expriment essentiellement par l'existence de prix relatifs différents. Les théories traditionnelles ont surtout recherché les différences existantes en termes d'offre et plus précisément en termes de coût de fabrication. Dans les premières théories, les échanges se justifiaient soit par des différences en termes de productivité du travail soit par des différences en termes de disponibilité de facteur de production. Les premières différences font référence aux théories d'Adam Smith et de Ricardo et les secondes font référence au modèle HOS (Heckscher-Ohlin-Samuelson).
L. Duchêne disait que s'il y a des échanges c'est parce qu'il y a des différences entre les pays. Si tout était identique il n'y aurait pas d'échanges.
Quels sont les fondements des échanges internationaux ?
[...] L'idée principale de ce modèle est la suivante : un pays a un avantage comparatif dans le produit qui utilise intensément le facteur pour lequel il a une abondance factorielle relative par rapport à son partenaire commercial. On peut imaginer une hiérarchisation des avantages comparatifs. On va prendre le cas des NPI des PDEM, des PVD et des PME. Si on compare leur stock relatif de capital, on pourra dire que les PDEM ont un stock plus important, il en est de même des NPI par rapport aux PVD, etc . Si on compare les NPI aux PDEM, on peut dire qu'ils ont un avantage dans les productions qui nécessitent beaucoup de mains-d'œuvre. [...]
[...] Les travaux de Leontief ne vont pas venir confirmer les résultats du modèle HOS. Leontief va calculer des coefficients K/main-d'œuvre pour les secteurs exportateurs des USA et pour les secteurs soumis à la concurrence des importations. Ces résultats sont les suivants : il remarque que les USA exportent beaucoup de produits intensifs en main-d'œuvre et importent des biens à forte intensité en capital. Le paradoxe de Leontief fait apparaître les limites du modèle HOS, le paradoxe s'explique par le fait que les USA exportent des produits intensifs en main-d'œuvre qualifiée. [...]
[...] Deux types d'analyse vont apparaître à partir de ce constat : - l'approche néo factorielle qui met l'accent sur la qualité du travail - ou bien l'approche néo-technologique qui met l'accent sur l'avancée technologique Des économistes pensent que les modèles classiques du commerce international sont totalement dépassés et qu'ils ne permettent pas d'expliquer les échanges entre pays à développement économique comparable. L'approche néo factorielle L'approche néo factorielle reste dans la logique du modèle HOS, mais elle va prendre en compte plus de facteurs de production. Ce type d'approche va intégrer des différences de qualification du travail. Tous les pays n'ont en effet pas le même niveau de qualification. En intégrant la notion de capital humain, on intègre aussi quelque part l'éducation. Ce type de modèle laisse entendre que l'éducation est un facteur d'industrialisation des pays. [...]
[...] Les deux catégories de pays restant vont se trouver dans une position intermédiaire, ces pays doivent abandonner les produits banalisés au pays en développement et ils doivent essayer d'acquérir des avantages comparatifs dans des produits plus sophistiqués. Il y a une hiérarchisation des échanges internationaux. D'après un auteur japonais appelé Akamatsu, cela fait penser à un vol d'oie sauvage, en effet le développement se fait ici par séquences. Il applique le modèle en 1987 et obtient le graphique suivant : Ce modèle correspond au développement de l'Asie, cependant pour que ce modèle fonctionne, le pays doit tout de même avoir une base industrielle. Il y a donc un rattrapage économique. [...]
[...] Ce modèle a été testé avec les exportations des USA et les vérifications ont effectivement trouvé une corrélation entre la nature des exportations des USA et ces activités de recherche-développement. Plus les pays ont un niveau de développement élevé plus ils seront performants en matière d'innovation. Cette approche sera approfondie par Paul Krugman. Ce dernier va distinguer deux types de pays : les pays du nord et les pays du sud. Les pays du nord innovent, ceux du sud imitent, l'innovation ici apparaît sous la forme de nouveaux produits. [...]
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