Au niveau microéconomique, la demande d'un bien est fonction du revenu des agents et du prix relatif de ce bien par rapport aux autres biens (voir l'effet revenu et l'effet substitution). Au plan macroéconomique, on peut donc faire l'hypothèse que la consommation globale (C) est uniquement fonction du revenu réel (Y) (car les mouvements des prix relatifs modifient la répartition du budget de consommation entre les biens et non le volume total de consommation). C'est Keynes qui, dans sa Théorie générale, en 1936, formalisa cette hypothèse sous le nom de "fonction de consommation", selon laquelle la consommation globale est une fonction croissante du revenu global.
[...] La confrontation aux faits : oui, mais Afin de vérifier la validité de la théorie, plusieurs types d'études ont été menés. - D'une part, à court terme, la propension marginale à consommer semble en effet relativement stable et est inférieure à la propension moyenne : la théorie est vérifiée pour des données trimestrielles ou annuelles. - Cependant, S. Kuznets a travaillé dans l'immédiat après-guerre sur des séries temporelles longues, reprenant le revenu et la consommation aux Etats-Unis de 1896 à 1938. [...]
[...] 101-112 Jacques Généreux, Economie politique Macroéconomie, 3ème édition, Hachette, Paris p. 37-39 C = C0 + cY C = Y C2 C1 C Y2 Y1 Epargne Désépargne Il faut avant tout rappeler que pour Keynes, le revenu est partagé entre épargne et consommation : Y = C + S. On détermine d'abord un niveau de consommation et on en déduit un niveau d'épargne, le taux d'intérêt est neutre. La fonction de consommation keynésienne est une relation de court terme dans laquelle la consommation est fonction du revenu réel courant. [...]
[...] Friedman) et aux cours de MM. Strauss-Kahn et Gonnet.) M. Friedman entreprend en 1957 de donner des fondements micro-économiques au concept macro-économique de fonction de consommation. Pour Friedman, le déterminant de la consommation n'est pas le revenu courant mais le revenu permanent Yp. La consommation permanente Cp est la valeur des services que l'on prévoit de consommer durant la période considérée Elle est proportionnelle au revenu permanent, ce qui permet d'écrire Cp = γYp avec 0 [...]
[...] C'est pourquoi la croissance du revenu au cours du temps n'entraîne pas la diminution de la propension à consommer (tous les revenus augmentent) tandis que l'étude en coupe instantanée fait bien apparaître une diminution de celle-ci lorsque le revenu augmente (les plus riches ont moins à démontrer). C'est la théorie du revenu relatif. - Une irréversibilité dans le temps des décisions de consommation est également mise en valeur. Si un ménage bénéficie d'une augmentation de revenu, sa consommation se trouve augmentée en vertu de la fonction de consommation (typiquement : achat de produit de luxe au lieu de produits normaux Cependant, si le ménage traverse ensuite une période moins faste et voit son revenu diminuer, sa consommation restera identique, elle ne s'ajustera pas à la baisse. [...]
[...] L'agent préfère lisser sa consommation, c'est-à-dire un goût pour les structures de consommation stables sur plusieurs années. Modigliani approfondit cette voie. Les travaux de F. Modigliani et A. Ando, publiés en 1963, reposent sur une idée simple : si on raisonne sur la durée de vie de l'individu et en supposant que celui-ci ne se préoccupe pas de ses héritiers, les propensions moyenne et marginale à consommer les revenus sur la durée de vie sont égales entre elles et sont constantes pour tous les ménages. [...]
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