Le mot « marché », malgré les différentes significations qu'on peut lui donner (le marché comme lieu, le marché comme relation entre deux individus ou encore le marché comme l'ensemble de l'offre et de la demande), suppose une économie d'échange où ces échanges mutuellement avantageux sont effectués sur la base des prix acceptés par les agents en présence.
Le marché parfait selon le bon sens se définit comme une situation de relations marchandes. En admettant que les partenaires sur les marchés soient assez nombreux, le taux d'échange constitue alors le véritable problème.
Supposons qu'une personne, A, qui détient beaucoup de pommes et peu d'oranges, est disposée à donner au plus trois pommes contre une orange. Une autre personne, B, qui détient beaucoup d'oranges et peu de pommes, est prête à donner au plus deux oranges contre une pomme. Ainsi, l'échange d'une pomme contre une orange est mutuellement avantageux: A obtient une orange contre une pomme alors qu'il était prêt à en donner trois, B obtient une pomme contre une orange alors qu'il était prêt à en donner deux. L'échange d'une pomme et demie contre une orange est, cependant, aussi acceptable par les deux personnes. En effet, tout taux d'échange compris entre trois pommes contre une orange et une demi-pomme contre une orange est acceptable– A préférant évidemment que ce taux soit proche d' un demi, B qu'il soit proche de trois.
Le partage du gain procuré par l'échange en jeu détermine le taux d'échange. Il est donc impossible de déterminer a priori ce taux d'échange. Il est vrai que le marchandage constitue en un processus aléatoire qui dépend des rencontres. Pour faire face à cette indétermination du taux d'échange qui représente en fait le prix, les économistes ont mis au point différentes théories afin de déterminer le prix d'équilibre.
Posons-nous alors la question de comment s'établit le prix d'équilibre dans une économie d'échange.
[...] En effet, il est parfois impossible, de par la complexité de la situation, d'appréhender par un modèle l'établissement de l'équilibre entre l'offre et la demande dans les marchés économiques. [...]
[...] Conclusion Si les agents économiques tendent tous vers un équilibre utopique, et qu'on observe le plus souvent dans la réalité des résultats promis par la concurrence pure et parfaite, à savoir la fixation d'un prix entre l'offre et la demande proche du prix d'équilibre, il est dangereux de faire la confusion suivante, analysée par Guerrien : la confusion consistant à attribuer les résultats d'un modèle (l'« efficience» du système centralisé) à un autre (un système basé sur les relations bilatérales, totalement décentralisées) est omniprésente Il ne faut donc pas attribuer les résultats observés au seul modèle standard mais bien essayer de rendre compte des réalités du marché, comme la concurrence en tant que rivalité entre les agents. C'est cette concurrence qui régit les rapports entre les agents au sein des marchés et au sein des entreprises. On revient donc ici à la théorie des économistes classiques comme Adam Smith. L'exemple du pétrole nous montre cependant les limites de la portée théorique. [...]
[...] Il redistribue les biens selon les vœux d'offre et de demande. L'efficacité du marché se traduit par le fait qu'il ne reste aucun échange mutuellement avantageux.Le modèle standard permet de mettre en valeur l'important rôle des prix : en situation d'équilibre général, le prix constitue la seule donnée essentielle à l'échange économique (en plus des préférences pour chaque individu) afin de déterminer quel plan sera le plus optimisateur. C'est le rôle de décentralisation et paramétrique des prix.Cependant, la théorie de l'équilibre général nie l'incitation, la concurrence, l'innovation et autres réalités du monde économique. [...]
[...] C'est pourquoi les hausses du pétrole qui sont advenues ces 50 dernières années ne sont pas comparables car elles n'ont pas du tout les mêmes causes, et c'est aussi pour cette raison que les économistes ont beaucoup de mal à anticiper le prix du pétrole. Il semblerait donc qu'aujourd'hui, la théorie de la rente de rareté expliquer en grande partie l'évolution du prix du pétrole. Mais ce n'est pas la seule. Quels sont les autres facteurs capitaux qui rentrent en jeu ? [...]
[...] Mais cela n'est pas advenu. Pour expliquer cela, il faut prendre compte de l'élasticité-prix de la demande, et également l'élasticité-revenu. En effet, si l'on observe les données statistiques des Etats-Unis, grand consommateur de pétrole, on observe que l'élasticité-prix de la demande (le pourcentage de variation de la demande de pétrole résultant d'un pourcent de variation du prix réel) a fortement diminué, passant d'une fourchette de 0,21-0,34 entre 1975 et 1980 à une fourchette de 0,034-0,077 entre 2001-2006. Cette diminution d'élasticité-prix a pour conséquence que la hausse des prix peut durer longtemps avant que l'ajustement des quantités ne vienne se répercuter sur le prix. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture