C'est une science de l'action et de la décision et une annexe de l'économie d'après certains économistes. Les économistes ne s'intéressent pas directement à l'espace, ni à comment les activités économiques se déplacent. L'économie spatiale est une vision récente car au début de l'analyse économique, l'espace faisait partie intégrante des études des économistes (Smith).
A partir de Ricardo, l'économie correspond à une analyse d'agents abstraits supposés tous réunis en un point (marché). Ce changement tend à simplifier l'économie, l'univers économique est envisagé à partir de lois analogues à la physique. Cette économie est construite en un point : le marché (ensemble de force qui s'affrontent mais s'ajustent de manière générale). Il va devenir le cadre de réflexion de l'économie. Ce modèle de référence ne souffre d'aucune exception, sont évacués temps et espace.
Dans les années 30, on s'aperçoit que la crise de 29 n'est pas un phénomène global, des zones sont plus touchées que d'autres. Au niveau mondial, les pays anglo-saxons sont plus touchés que la France et l'Allemagne. Afin de résoudre ces problèmes locaux des politiques spécifiques sont mises en place : politique de Depressed Arear en Grande-Bretagne, politique du New Deal et TVA aux USA. Les scientifiques essaient de comprendre les logiques de ces disparités (zone de chômage et de pauvreté), ce qui amène une réflexion sur le rôle de l'Etat et des politiques publiques.
Après la Guerre, il y a une prise de conscience sur leurs déséquilibres internes (opposition de certaines régions), notamment en Italie avec la politique Mezzogiorno, et en France avec le livre de GRAVIER : Paris et le désert français qui dénonce l'opposition Paris/Province. Dans les pays occidentaux on observe des différences de niveau de vie sensible et des disparités régionales qui ne sont pas acceptables. Ces préoccupations s'expriment au niveau de l'ONU au sein de la Commission économique pour l'Europe présidée par Myrdal (économiste suédois). Il va proposer un rapport en 1954 qui traite du problème du développement économique régional.
Au niveau mondial, de vastes territoires sont économiquement attardés (plus de la moitié du globe), c'est la prise de conscience du 20e siècle. Ce constat lance la création d'institutions spécialisées par l'ONU : l'UNESCO (enfants), l'OMS (médical) et la FAO (agriculture). Parallèlement des plans sont
élaborés par les USA, la France et la Grande-Bretagne auprès des zones d'influences privilégiées des pays défavorisés qu'ils ont colonisés.
Cette prise de conscience fait naître l'économie régionale et urbaine vouée à trouver des actions et des résolutions à ces problèmes. Cela amène un renouvellement théorique qui remet en cause la perception du rôle de l'Etat, et qui provoque une prise en compte l'espace dans l'analyse économique.
[...] Progrès technique rapport capital/travail classe sociale mode de vie institutions. Dès lors qu'une nouvelle technologie est employée, ça amène à un accroissement consécutif du coût de reproduction de la force travail = hausse des coûts de production globaux. Si l'entreprise veut conserver ses gains de productivité obtenus grâce au progrès technique, elle va être contrainte de se diriger vers des espaces qui sont marqués par des formes anciennes d'industrialisation qui reflètent des modes de vie moins couteux. Ces entreprises réalisent une plus value et elles essaient dans leurs choix de localisation de s'approprier une plus-value issue du jeu entre la technologie et la société. [...]
[...] En plus des kilomètres parcourus, il faut tenir compte du temps. Il a été proposé de remplacer les distances physiques par des distances de temps pour : - Prendre en compte des facilités de transport. - Intégrer la qualité des voies de communication. - Intégrer les questions liées au relief. De plus, l'offre urbaine va dépendre de la qualité des infrastructures (parking, wifi ) et des facteurs de nature psychosociologique. La loi de Reilly a été testée dans les villes de : Montpellier, Aix, Marseille, Bordeaux, Dijon, Nancy, Lyon et Rennes. [...]
[...] Les théories du développement inégal : On est dans une logique d'organisation inégale de l'espace très marqué au niveau idéologique et politique. Les déséquilibres spatiaux ne peuvent être que transitoire et relèvent de lenteur dans les processus d'ajustements. Les espaces économiques sont dotés de structures hiérarchisées tant sur un plan international qu'interrégional (échelle du globe et de l'intérieur d'un pays). Ces différentes théories s'intéressent à la faiblesse néoclassique et proposent différents mécanismes qui permettent de rendre compte du bocage de la diffusion spatiale du développement. A. [...]
[...] Il enrichit le concept de Weber. Ces économies d'agglomération s'expliquent par 4 séries de facteurs : - Les avantages de la production en grand peuvent entrainer la concentration en un lieu de grandes entreprises individuelles. - Des entreprises de même type peuvent être portées à s'agglomérer par l'attrait des économies externes, par les avantages techniques du site, par des possibilités de plus grande concurrence. - Les entreprises hétérogènes peuvent se rapprocher en raison de leur lien d'interdépendance. - Des villes peuvent naitre de la seule agglomération des consommateurs. [...]
[...] Les régions peuvent être de 3 types différents : - La région historique (ancien petit Etat). - La région urbaine (née du rayonnement d'une ville). - La région économique (fondée sur des formes d'activités agricoles, minières ou commerciales) La région économique : Elle est conçue comme un territoire formant un ensemble économique (marché) déterminé par : - Une interaction mécanique du milieu physique et du milieu humain. - L'activité économique des hommes. Les limites de la région économique ne coïncident pas forcément avec celles des régions naturelles. [...]
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