Il existe deux grandes différences entre le modèle keynésien et celui des néo-classiques : premièrement, pour la théorie keynésienne, l'économie ne s'ajuste pas automatiquement, la production et l'emploi étant déterminés par la demande ; deuxièmement, elle constate une forte interdépendance entre les facteurs réels et monétaires (...)
[...] L'économie se retrouve au niveau de chômage et de production initial avec un taux d'inflation supérieur. L'arbitrage entre inflation et chômage n'existe qu'à court terme. A long terme, l'économie revient toujours au taux de chômage naturel. Une courbe de Phillips de long terme verticale peut être construite à partir du taux de chômage naturel Uo. La courbe de Phillips de long terme a une signification économique profonde : la politique de relance ne peut faire reculer de façon durable le chômage; elle ne fait qu'accroître le taux d'inflation. [...]
[...] Les deux politiques provoquent une augmentation du revenu d'équilibre, qui réduit de ce fait le sous emploi. Pour lutter plus efficacement contre le chômage, tout en utilisant moins intensément chacune des deux politiques économiques, les pouvoirs publics sont amenés à employer les deux instruments simultanément. Cette policymix permet d'accroître fortement le revenu d'équilibre sans provoquer de forte variation du taux d'intérêt. Théories contemporaines de la politique monétaire La remise en cause de la dichotomie par les thèses keynésiennes et l'argumentaire en faveur d'une politique monétaire active a suscité, principalement depuis le début des années 70, une vigoureuse contre-offensive d'auteurs se situant dans la tradition libérale, le courant monétariste (Friedman, Hayek) dans un premier temps, relayé par la "nouvelle économie classique" (Sargent, Wallace, Lucas mais aussi Barro et Gordon). [...]
[...] La révision et l'abandon de la courbe de Phillips. - La courbe de Phillips traditionnelle La courbe de Phillips a été radicalement critiquée par Friedman. Pour simplifier le raisonnement, on représente la courbe de Phillips traditionnelle par une droite. Cette droite coupe l'axe des abscisses au point Uo qui correspond à un niveau de chômage particulier : c'est le niveau de chômage qui permet d'obtenir un taux d'inflation nul. Friedman appelle ce niveau de chômage le taux de chômage naturel. [...]
[...] Le cadre macro-économique La problématique de Keynes repose sur trois idées principales : - Il faut opposer à la microéconomie des classiques une approche macroéconomique, - La loi de Say ne peut servir de fondement à l'analyse de la monnaie et de l'emploi. - Le sous-emploi est possible. Alors que l'analyse classique prend comme hypothèse le plein emploi - la flexibilité des salaires assure un ajustement sur le marché du travail tel que l'ensemble de la main d'œuvre est occupée, selon Keynes, l'économie peut ne pas être au plein emploi et le niveau de production, fonction de la demande anticipée, n'est pas une donnée définie exclusivement dans la sphère réelle. [...]
[...] La dépense publique évince la dépense privée. La théorie du revenu permanent est développée par Milton Friedman, qui dans ses observations, arrive à la conclusion selon laquelle le revenu réel n'est jamais régulier, la consommation des ménages est plus stable dans le temps que ce dernier. Une baisse de revenu ne correspond pas toujours à une baisse de consommation. Selon lui, cette situation trouve son explication dans la réalité selon laquelle la consommation n'est pas seulement fonction du revenu courant, mais des revenus (revenus passés et revenus futurs c'est-à-dire la richesse de l'agent). [...]
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