François Perroux définissait le sous-développement comme « la non-couverture des coûts de l'homme ». Le sous-développement est perçu ici en termes absolus et non relatifs. L'individu ne peut couvrir ses besoins essentiels. Pourtant le sous-développement se définit par défaut en termes relatifs par comparaison avec les autres pays. Il serait même plus judicieux de parler de retard de développement plutôt que de sous-développement. Cette situation de retard de certains pays remonte à la révolution industrielle, rupture fondatrice dans l'ordre mondial à partir de laquelle les processus de développements ont créé des écarts de développements. La révolution industrielle inaugure un clivage qui se creuse au cours du XIXe siècle (...)
[...] Les premières mesures appliquées dans les années 80 viseront ainsi à étaler la dette pour l'amortir dans le temps. Le rééchelonnement de la dette voire le moratoire (suspension provisoire de l'obligation de rembourser) permettent d'apaiser la situation. Le FMI intervient, mais conditionne ses crédits à la mise en œuvre de plans d'ajustement structurel. Les taux d'intérêt baissent progressivement en raison de la désinflation. La crise d'illiquidités se résorbe, mais la crise est plus grave. Les pays émergents traversent une crise d'insolvabilité étant dans l'incapacité durable de rembourser ce qu'ils ont emprunté. [...]
[...] (Prêts à taux zéro de la Chine à l'Afrique) La qualité des institutions passe par le respect des droits de propriété comme l'a montré Douglas North. La croissance et le développement ne reposent pas que sur des facteurs de productions. Le capital est-il le principal chaînon manquant du développement ? Le développement est un phénomène global et systémique. II. Les stratégies de développement. La question fondamentale est de savoir comment promouvoir un développement aussi rapide que possible. La voie libérale de Rostow, reposant sur une croissance déséquilibrée, a été contestée pour sa prétention à l'universalité par Gerschenkron et Maddison. [...]
[...] L'argument de Max Weber sur le poids des cultures semble obsolète au regard des évolutions actuelles. Les facteurs institutionnels semblent bien plus importants. La croissance requiert un cadre politique apaisé, la paix fondamentalement. L'existence d'un Etat fort est indispensable. Les gouvernements corrompus et parasitaires de certains pays d'Afrique renforcent l'argument. Le contrôle démocratique est indispensable pour éviter le détournement des ressources. La Banque Mondiale estime ainsi qu'un tiers seulement de l'aide internationale publique est réellement utilisé pour les projets prévus. [...]
[...] Enfin si l'on privatise dans un cadre fédéral, mais en laissant les Etats fédérés et les autorités locales libres d'imposer à leur gré des taxes et des règlements, le risque de voir les pouvoirs publics extorquer des rentes n'est pas exclu. - On tend actuellement et depuis la crise de la dette vers un développement durable, peu coûteux, respectueux de l'environnement. Il faut satisfaire les besoins essentiels de toute la population dans l'équité. Promouvoir des petits projets qui sont financés par micro- crédit. Le développement rural s'impose. C'est la fin des cathédrales dans le désert et l'époque des ONG. Peu à peu la greffe du développement prend. [...]
[...] Le taux d'investissement compte moins que sa répartition sectorielle. Il s'agit de privilégier l'industrie lourde supposée entraîner des effets d'entraînement sur l'industrie légère. C'est le concept des industries industrialisantes Modèle de Lewis. Le modèle de Lewis met en scène une économie dualiste ce qui est le cas dans les pays en développement, marqués par la séparation entre secteur moderne et traditionnel. Selon ce modèle, il faut faire passer les excédents de main d'œuvre du secteur traditionnel dans le secteur moderne afin d'élever le niveau général de productivité. [...]
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