Comme Smith, David Ricardo introduit le thème de la valeur par un paradoxe, il commence par étudier deux sens de la valeur. Par valeur d'usage c'est l'utilité d'un bien lié à ses qualités intrinsèques qu'on entend et par valeur d'échange, il faut entendre le pouvoir d'achat sur les autres marchandises. Ricardo rappelle ensuite le paradoxe, les biens qui ont la plus grande utilité ont souvent peu, voire pas de valeur d'échange et vice-versa.
L'utilité n'est ni la cause, ni la mesure de la valeur d'échange même si c'est une condition essentielle. L'utilité est une condition nécessaire mais non suffisante de la valeur d'échange. En effet, il y a deux conditions à la valeur d'échange, l'utilité et la rareté. Un bien utile, mais pas rare n'a pas de valeur d'échange ; un bien rare, mais inutile n'a pas de valeur d'échange. Ricardo distingue deux types de biens, les biens absolument rares et les biens radicalement rares.
[...] Le raisonnement de Ricardo repose sur deux hypothèses, celle d'un rendement décroissant dans l'agriculture, et deuxièmement la loi malthusienne de population. On peut résumer le raisonnement de Ricardo par la représentation suivante : Accumulation de capital Qui Génère la Croissance Démographique, car la demande de travail va être supérieure à l'offre de travail et donc le salaire courant va être supérieur au salaire naturel de manière temporaire On est contraint à mettre en culture des terres moins fertiles pour nourrir la population (car croissance démographique) Cette mise en culture va générer une augmentation du prix naturel du blé (car il faut plus de travail incorporé pour produire une unité de blé) Cette hausse du blé, va se répercuter sur les salaires, d'où augmentation du prix naturel du travail (indexé sur le blé) Toute hausse du salaire génère une baisse de profit Mais tant que le taux de profit est supérieur à alors on continue à accumuler du travail, donc on retourne en A long terme, l'économie tend donc naturellement vers un état stationnaire. [...]
[...] En revanche pour la mesure de la valeur, elle reste liée au travail. D'après lui, le travail mesure la valeur, c'est la seule chose qui ne varie pas. Bilan Smith Ricardo lui va critiquer cette position, et va dire que la distinction entre deux états de la société n'est pas pertinente pour une raison simple : le capital existe déjà dans l'état primitif. En effet, les armes nécessaires à la chasse, c'est-à-dire les outils (capital fixe), ne sont rien d'autre que du capital, lui-même assimilable à un travail indirect, antérieur. [...]
[...] Il y a des banquiers qui jouent le rôle de l'intermédiation. Si on a des stocks à écouler on va produire moins. Dans le domaine de la soie, il y aura plus d'emprunts que dans celui de la laine. Chez Ricardo, on peut voir que la concurrence et les marchés assurent 3 fonctions : - La convergence du prix courant vers le prix naturel, du prix concret vers le prix idéal - Uniformisation (péréquation) des taux de profit dans l'ensemble de l'économie : les taux de profits tendent à être les mêmes dans tous les secteurs de l'économie - Assurer l'adéquation de l'offre globale à la structure de la demande, le marché oriente l'accumulation, ce sont bien les accidents de demande absorbés par l'offre sous l'effet de la concurrence, qui fait que l'accumulation se fera dans un secteur plus que dans un autre. [...]
[...] Avec un sac de blé je peux payer des travailleurs et les mettre au travail. Smith constate un double phénomène : l'accumulation du capital et l'appropriation des terres. On bascule alors dans un second état de la société, l'état avancé On change d'état, on passe à l'état avancé, où il existe 3 classes sociales, les travailleurs, les capitalistes et les propriétaires, donc trois facteurs de production : le travail, le capital et la terre. Le travailleur n'est plus propriétaire de l'intégralité de son produit, en effet il est désormais contraint de partager son produit avec les membres des autres classes sociales, il doit partager avec les capitalistes (propriétaire des fonds) et propriétaires (rente); Smith adopte une vue du travailleur. [...]
[...] Les biens radicalement rares sont des biens reproductibles ou multipliables presque à l'infini dit Ricardo, grâce au travail humain : il s'agit de marchandises. Ces marchandises doivent s'éteindre hors situation de monopole pour qu'elles rentrent dans l'analyse de l'économie politique. Dans une situation de monopole, c'est le distributeur qui fixe lui-même son prix et la quantité. L'objet d'étude de l'économie politique pour Ricardo : bien utiles et relativement rares, c'est-à-dire reproductibles et multipliables par le travail humain et non soumis à un monopole. Ricardo commence à délimiter très clairement son objet d'étude. [...]
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