Pendant des siècles, le revenu par habitant est resté le même, partout dans le monde. Mais depuis les débuts de l'ère industrielle, certains pays ont connu une croissance exponentielle. Ainsi, la croissance économique est un phénomène relativement nouveau, né à la fin du XVIIIe siècle avec les prémices de l'industrialisation. Adam Smith a été le premier à se pencher sur les moteurs de la croissance économique, soulignant les grands progrès de la productivité induits par la spécialisation et la division du travail. Il pensait que la croissance économique serait à l'origine d'une “opulence universelle, se répandant jusqu'aux dernières classes du peuple”.
Sur le long terme, les conséquences de la croissance sont durables et fondamentales. En effet, le niveau de vie dépend principalement de l'offre globale et du niveau de productivité de l'économie. De faibles différences de taux de croissance peuvent ainsi générer d'importants écarts de niveau de vie sur le long terme. C'est pourquoi il est crucial de savoir si on peut stimuler la croissance, à l'aide de politiques économiques par exemple, ou si ses causes sont exogènes. Les théories de la croissance économique visent à expliquer la hausse persistante des niveaux de vie dans les pays industrialisés.
Quels mécanismes sont à l'origine de la croissance ? Peut-on jouer sur les taux de croissance économique à l'échelle d'un pays ou ceux-ci sont-ils donnés ?
[...] II- Enjeux de la croissance endogène La remise en cause du modèle de Solow La nouvelle théorie de la croissance donne donc un nouveau statut aux politiques économiques en changeant notre manière d'envisager les processus de croissance. Le modèle de Solow n'expliquait pas la croissance à long terme (il prévoyait un ralentissement inéluctable de la croissance “niveau stationnaire” des variables par tête dû aux rendements décroissants du capital, qui s'est révélé faux empiriquement). De plus, l'introduction d'un progrès technique exogène n'est pas une réponse satisfaisante et implique que le modèle ne laisse pas de place aux politiques économiques. [...]
[...] Des possibilités pour maîtriser la croissance ? La vision néo-classique se bornait à prescrire une augmentation de l'épargne et de la formation. Les théoriciens de la croissance endogène cherchent désormais à découvrir par quels processus les forces du marché privé, les décisions politiques et l'environnement institutionnel mènent à différents modèles de changement technologique (puisque celui-ci est endogène) et donc peuvent avoir un impact sur la croissance. Dès lors, la nouvelle théorie se penche sur de nombreux domaines comme l'aide à la recherche privée, les exemptions de réglementation anti-trust pour les recherches en association, les effets de l'intervention de l'Etat, les activités des multinationales, la protection des droits de propriété intellectuelle, l'effet des liens entre entreprises privées et université, le choix des secteurs de recherche à financer ou encore les coûts et les avantages d'une politique technologique étatique. [...]
[...] Pour les classiques, la croissance économique ne pouvait être durable, du fait du rendement décroissant des terres cultivables. Cependant, Adam Smith laisse entrevoir une croissance ininterrompue, liée au progrès de la productivité due à la division du travail, mais aussi au commerce extérieur (théorie des avantages absolus) et au libéralisme (impliquant le libre échange entre les pays et la non-intervention de l'Etat dans l'économie). Chez les néo-classiques, c'est l'accumulation du capital (par l'intermédiaire de l'investissement) qui est à la source de la croissance. [...]
[...] Les pays ayant une structure institutionnelle instable attirent peu de capitaux étrangers. Les modèles de croissance endogène sont aussi les premiers à mettre en évidence le rôle des marchés boursiers et des intermédiaires financiers dans la croissance. III- Les limites des théories sur la croissance endogène La complexité des données Les nouvelles théories dites de la croissance endogène impliquent de mettre en place de nouveaux processus pour stimuler la croissance, mais aussi la multiplicité des facteurs à prendre en compte pour évaluer cette croissance et la formulation de politiques économiques adéquates. [...]
[...] La source fondamentale de la croissance reste donc inexpliquée par ces modèles. Ainsi, les premiers modèles ne présentent pas de véritable théorie des avancées technologiques, celles-ci émanant d'externalités positives mal identifiées. Mais de plus récents modèles proposent de voir dans les activités de recherche et développement un moteur de la croissance, car responsable des principales avancées technologiques. Puis le modèle de Romer introduira le “stock de connaissance” comme facteur de production à part entière. Le manque de résultats empiriques Mais les modèles de croissance endogène avec innovation sont critiqués, car jugés peu réalistes par certains. [...]
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