La croissance économique : définition, nature, mesure, théories, causes, limites

Résumé du document

Généralement, on retient le PIB (Produit Intérieur Brut), à prix constants, pour mesurer la croissance économique, en calculant la variation de ce PIB d'une année sur l'autre. Le PIB correspond à la somme de toutes les valeurs ajoutées produites sur un territoire donné. Cependant, la croissance ne peut se résumer à cet indicateur, étant donné la complexité du phénomène, et toutes les implications économiques et sociales qu'elle entraine. Une hausse du PIB ne signifie pas pour autant une hausse de la qualité de vie (au sens d'une augmentation des richesses de chacun) de la population. En effet, le PIB peut augmenter moins vite que la population et dans ce cas, la richesse disponible par habitant diminue.

Extraits

[...] La croissance implique donc des conditions institutionnelles (faible intervention de l'Etat, pour que l'entrepreneur puisse créer et vendre librement) et sociales (concentration des revenus par une classe aisée pour favoriser l'investissement). Cependant, à l'inverse de Smith qui croyait en la possibilité d'une croissance infinie, la plupart des libéraux pensent que cette croissance sera nulle à un moment donné. A l'image de Ricardo qui pense que l'économie va tendre vers un état stationnaire, où le taux de croissance sera nul. En effet, du fait de la croissance démographique, il va y avoir nécessité, dans le domaine agricole, de cultiver des parcelles de terre peu rentables, pour pouvoir nourrir l'ensemble de la population (donc des rendements décroissants). [...]

[...] Le deuxième grand facteur de production est le capital. En effet, l'accumulation de capital (l'investissement) est indispensable à la production dans la mesure où le capital fixe est un facteur d'efficacité grande, puisqu'il va servir à produire pendant plusieurs cycles productifs. De plus, un investissement peut permettre de rénover le capital (ex : machines), ce qui accroit l'efficacité. Historiquement, l'intensité capitalistique a fortement augmenté, au travers d'une substitution du capital au travail. Les ressources naturelles constituent également un facteur de production d'une importance colossale, puisqu'elles sont indispensables pour disposer de matières premières. [...]

[...] La croissance, un phénomène cumulatif La croissance économique est dite cumulative, car elle dépend des choix historiques faits par le passé. Tout d'abord, des théories sont apparues pour remettre en cause le modèle de Solow : les théories de la croissance endogène (premiers modèles de P. Romer et R. Lucas). Le modèle de Solow laissait penser à une convergence de toutes les économies et un état stationnaire. Or, les Etats qui se sont développés le plus précocement (pays occidentaux) n'ont pas été rattrapés économiquement par les pays les moins développés (pays d'Afrique par exemple). [...]

[...] Par exemple, si un Etat investit dans l'éducation, la santé, ou encore la recherche, le capital humain des entreprises sera amélioré. L'Etat est donc nécessaire, car son action génère beaucoup d'externalités positives (R. Barro). La croissance dépend aussi de l'accumulation de normes institutionnelles qui favorisent les innovations. On note encore une fois le rôle déterminant de l'Etat, historiquement. L'Etat peut par exemple mettre en place des règles protection des innovations (brevets), ou créer des droits de propriété du capital. Si l'Etat n'intervient pas dans l'organisation institutionnelle de l'économie, la croissance ne pourra être optimisée au maximum. [...]

[...] La croissance économique : définition, nature, mesure, théories, causes, limites Qu'est-ce que la croissance économique ? Définition et mesure Pour F. Perroux (L'économie du XXe siècle), la croissance est l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues (chacune de ces périodes comprenant des cycles quasi décennaux) d'un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global en termes réels généralement, on retient le PIB (Produit Intérieur Brut), à prix constants, pour mesurer la croissance économique, en calculant la variation de ce PIB d'une année sur l'autre. [...]