Marx est critique à l'égard de l'économie politique classique. Par là, il entend « toute économie depuis William Petty qui cherche à analyser la connexion interne des rapports de production bourgeois ». Marx utilise trois qualitatifs pour décrire la société : bourgeoise, capitaliste et marchande.
Marx a beaucoup étudié Ricardo, dont il est un grand admirateur. Néanmoins, il le critique. Tout d'abord, les classiques présupposent un certain nombre de catégories (valeur, profits, salaires…), et se contentent d'expliquer leurs fonctionnements. Pour eux, l'économie est animée par des lois générales et universelles ; or, selon Marx, tout mécanisme est dépendant du système dans lequel il s'inscrit, et les lois économiques n'ont rien de naturel. Elles sont toujours liées à leur contexte ; elles sont « historiquement déterminées ».
La société capitaliste n'a pas toujours existé ; il y a eu autre chose avant, et il y aura quelque chose d'autre après. Étudier la société capitaliste, c'est énumérer ses caractéristiques :
– la propriété privée des moyens de production et des produits, ainsi que de la force de travail ;
– une certaine spécialisation du travail.
[...] Le capitalisme n'existe que pour cette chasse passionnée à la valeur. A-M-A' est ce que Marx appelle la formule générale du capital. Marx dit que, quand on regarde cette formule, il y a un problème. Lequel ? A-M _ A et M ont la même valeur. M-A' _ M et A' ont la même valeur. On ne voit pas comment pourrait apparaître une plus-value. Qu'est-ce que cette plus-value ? Où trouve-t-elle son origine ? Dans la sphère de la circulation ? [...]
[...] A-M-A ; la circulation de l'argent en tant que capital. Chacun résulte de deux phases : M-A ; la vente d'une marchandise contre de l'argent. A-M ; l'achat d'une marchandise. Dans le premier processus, l'argent est dépensé ; alors que dans le second, il est avancé. Ces deux types de circulations se distinguent par leurs buts : Dans la “circulation simple”, M-A-M', on vend sa marchandise car elle ne satisfait pas son besoin ; pour en acheter une autre. Il y a un gain en valeur d'usage. [...]
[...] La valeur d'échange est un rapport quantitatif, une proportion dans laquelle s'échange une marchandise contre une autre marchandise. Pour Marx, l'économie politique a pour tâche de découvrir ce qui se cache derrière les apparences. Est-ce qu'il n'y a pas quelque chose d'intérieur à la marchandise qui expliquerait cette valeur d'échange ? Marx appellera cela La valeur Marx écrit : La valeur d'échange est la forme phénoménale de la valeur (ce qui nous apparaît de la valeur). La valeur est une propriété commune des marchandises, et les rend commensurables. [...]
[...] C'est ce qui permet de faire apparaître l'exploitation du travail par le capital. Pour Marx, il y a une incohérence dans la théorie de Ricardo, du fait de la vision du salaire comme prix du travail ; et, de plus, cela masque l'exploitation du travail par le capital. Pourquoi, lorsque Ricardo écrit le salaire est le prix du travail sa théorie devient-elle contradictoire ? Chez Ricardo, c'est le seul travail qui crée le produit. On mesure la valeur d'une marchandise par le temps de travail qui y est incorporé. [...]
[...] Si on fait abstraction de la valeur d'usage, il ne reste plus que le travail dans la marchandise. La substance commune sera donc le travail, mais pas n'importe quel travail. Dans une société capitaliste, le travail a deux caractéristiques. Il y a : le travail qui produit la valeur d'usage. Marx l'appelle le travail concret, utile. Il distingue un travail d'un autre ; il met l'accent sur la qualité. Deux types de travaux concrets se distinguent par les savoir- faire, les moyens utilisés et le résultat. [...]
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