William Phillips (économiste néozélandais, enseignant à la London School of Economics) décrit en 1958 une courbe qui présente une corrélation négative entre le taux de chômage (ordonnée) et le taux d'inflation (abscisse), chaque année est représentée par un point : il se base pour cette étude empirique sur les données du Royaume-Uni entre 1861 et 1957 (graphique 1 entre 1861 et 1913).
En 1960, les économistes Samuelson et Solow obtiennent des résultats similaires pour les États-Unis entre 1900 et 1960 : il baptise la courbe Courbe de Phillips.
Les gouvernements voient là un important outil de politique macroéconomique : ils peuvent choisir « un point de la courbe de Phillips », soit maintenir le taux de chômage tel que le taux d'inflation soit raisonnable.
[...] -le changement des anticipations des partenaires sociaux : comme le taux d'inflation a augmenté, il a fallu prendre en compte ces variations : chaque année on a donc anticipé une inflation plus forte que celle de l'année précédente donc πte= θπt-1 où θ est l'effet de l'inflation passée πt-1 sur l'inflation anticipée. A partir des années 70, c'est θ qui a augmenté. [...]
[...] -les gouvernements voient là un important outil de politique macroéconomique : ils peuvent choisir un point de la courbe de Phillips soit maintenir le taux de chômage tel que le taux d'inflation soit raisonnable. Relation entre inflation, inflation anticipée et chômage : comment décrire la relation de façon théorique -les résultats empiriques de William Phillips sont explicables par la théorie : -à partir de la relation d'offre globale on peut formuler l'hypothèse suivante : Pt=Pte F(ut,z) (cf chapitre sur OG-DG) On a donc un lien entre prix Pt, prix anticipé Pte et le taux de chômage ut -Par F(ut,z) on entend : les effets du chômage et les autres facteurs qui peuvent affecter le salaire. [...]
[...] α est la mesure de l'intensité de l'impact du chômage sur le salaire : si α est très important, alors le chômage fera beaucoup baisser les salaires. -On remplace F(ut,z) dans la première équation : Pt=Pte (1+μ)(1-αut partir du niveau des prix on peut écrire une nouvelle relation entre le taux d'inflation πt, le taux d'inflation anticipée πte et le taux de chômage ut: πt=πte + -αut Le taux d'inflation est positivement corrélé à l'inflation anticipée et négativement corrélé au taux de chômage : on retrouve bien la relation décrite par la courbe de Phillips Si l'inflation anticipée est élevée alors, l'inflation réalisée sera plus forte Pour la même inflation anticipée, plus les variantes μ (marge des entreprises) et z (ensemble de facteurs autre que le taux de chômage agissant sur le salaire) sont importantes plus l'inflation réalisée est élevée. [...]
[...] De la relation mathématique à la courbe -en reprenant l'étude de Samuelson et Solow on s'aperçoit d'un facteur particulier de la période étudiée : entre 1900 et 1960 l'inflation moyenne était quasiment nulle. -Si l'inflation pour l'année moyenne passée a été quasiment nulle alors les partenaires sociaux lorsqu'ils fixent le salaire pour l'année à venir vont anticiper une inflation quasiment nulle : donc πte=0 et πt=(μ+z) -αut L'équation correspond à la courbe décrite par Phillips pour le Royaume-Uni et Samuelson et Solow pour les USA -On peut expliquer cette relation de la manière suivante : un faible taux de chômage conduit à des salaires nominaux plus élevés, les entreprises augmentent les prix à cause de cette hausse des salaires : suite à la hausse des prix, les salariés demandent une nouvelle augmentation de salaire et ainsi de suite : c'est le mécanisme prix-salaire soit une inflation continue des prix et des salaires. [...]
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