Suite aux travaux de l'économiste néo-zélandais Alban William Phillips, sur la période 1861-1951 au Royaume-Uni, la courbe de Phillips a été mise en évidence en 1958. Elle décrit une relation inverse entre le taux de chômage et la variation des salaires nominaux. On remarque alors qu'un accroissement des salaires provoque une diminution du chômage et à l'inverse, qu'une augmentation du chômage est associée à une diminution des salaires nominaux. Lorsque ces derniers augmentent, on observe une montée de l'inflation, car cette hausse se traduit par un accroissement des coûts de production. Cela oblige donc les entreprises à rehausser leurs prix afin de conserver le même taux de marge, augmentant ainsi le taux de l'inflation. La relation inverse se vérifie également. En effet, on s'aperçoit qu'une diminution des salaires, due à une offre de travail trop importante, amène à un ralentissement de l'inflation.
Deux autres économistes, Paul Samuelson et Robert Solow, arrivèrent à la même conclusion qu'A.W. Phillips lorsqu'ils étudièrent la relation entre le taux d'inflation et le taux de chômage durant la période 1990-1960 aux États-Unis. Les deux principaux courants de pensée économique sont opposés face à ces conclusions.
[...] Les théories des monétaristes, puis celles des nouveaux classiques remettent totalement en cause la relation inverse qu'établissait la courbe de Phillips entre inflation et chômage. Dans un contexte où les anticipations sont considérées comme étant adaptatives ou rationnelles, l'efficacité des politiques monétaires conjoncturelles est profondément remise en cause. Un peu d'histoire Si l'on se place dans un contexte historique, on s'aperçoit que la théorie de Phillips a très vite fait l'objet de nombreuses critiques. C'est en 1970, à la suite des chocs pétroliers, qu'est apparu le phénomène de stagflation remettant en cause la courbe de Phillips. [...]
[...] A long terme, l'arbitrage entre les deux variables se ferait grâce à l'augmentation des ressources en améliorant le stock de capital et en investissant dans la formation des individus. Cette solution a été développée par l'auteur Jacques Adda. Cependant, on ne peut dissocier l'inflation des anticipations inflationnistes des agents économiques. Elles jouent un rôle majeur dans la prise de décision des autorités monétaires et n'auront pas le même effet selon leur nature. [...]
[...] Ils vont mettre en avant le fait que désormais, c'est le taux de chômage qui va permettre d'expliquer les salaires. En effet, si la demande de travail est supérieure à l'offre de travail, alors les salaires vont augmenter, car la pénurie de personnes compétentes sur le marché du travail pousse les entreprises à augmenter les salaires afin d'attirer des personnes compétentes pour les postes à pourvoir. Cette augmentation des salaires peut également être accentuée par une revendication des syndicats et va tendre à faire baisser le chômage. [...]
[...] Cela oblige donc les entreprises à rehausser leurs prix afin de conserver le même taux de marge, augmentant ainsi le taux de l'inflation. La relation inverse se vérifie également. En effet, on s'aperçoit qu'une diminution des salaires, due à une offre de travail trop importante, amène à un ralentissement de l'inflation. Courbe de Phillips au Royaume-Uni (1861-1951) : Deux autres économistes, Paul Samuelson et Robert Solow, arrivèrent à la même conclusion qu'A.W. Phillips lorsqu'ils étudièrent la relation entre le taux d'inflation et le taux de chômage durant la période 1990-1960 aux Etats-Unis. [...]
[...] Les Keynésiens voient en la courbe de Phillips une réponse au problème de l'inflation. Ils ne trouvaient pas l'origine de la hausse des prix dans leur théorie. Les Monétaristes eux, ont remis en question cette relation, du moins, à long terme. En effet, partant du principe que les agents économiques anticipent correctement l'inflation, l'accélération de cette dernière n'a aucune influence sur le chômage. Quelle est la vision de chacun des courants de pensée en ce qui concerne cette courbe ? [...]
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