Karl Marx (1818-1883) peut être considéré comme le dernier classique tout en étant un penseur dont l'impact déborde amplement son siècle et la seule économie politique.
Véritable maître à penser pour plusieurs génération d'hommes, il est devenu le père, au combien involontaire, de systèmes économiques au sujet desquels il n'a écrit que quelques lignes sur une oeuvre monumentale de plusieurs dizaines de milliers de pages (...)
[...] Les principaux courants de la pensée économique moderne Sommaire Introduction 1 I. Karl Marx Retour sur un malentendu L'exploitation capitaliste L'accumulation du capital Crise de surproduction et fin du capitalisme 2 II. Les néo-classiques (Jevons, Walras, Menger, Wieser La valeur-utilité La naissance de la science économique Equilibre et optimum 4 III. John Maynard Keynes Le rôle de la macroéconomie La place centrale de la consommation La présence pour la liquidité Une nouvelle analyse du chômage L'intervention de l'état IV. Aujourd'hui : la lutte keynésiens contre libéraux 7 Introduction Au XIXe siècle deux visions de l'économie diamétralement opposées se constituées et se sont affrontées. [...]
[...] Toujours est-il que Keynes est le grand carrefour de la pensée économique du XXe siècle. Débiteur d'innovations multiples opérés par ses contemporains (Wicksell, Kahn, Aftalion) Keynes l'est également de ses disciples (Hicks, Hansen, Harrod, Robinson) qui, dans les années 1950-60 ont beaucoup fait pour rendre l'œuvre du maître accessible. La théorie générale est, en effet, plus qu'un livre, un véritable cauchemar. Mal écrit, mal structuré, rarement facile. Il a fallu une génération d'économistes pour l'expliciter, l'approfondir et surtout la rendre digeste. [...]
[...] Une troisième voie s'est dessinée, celle des économistes de la synthèse (John Hicks, Alvin Hansen, James Tobin, Paul Samuelson lui-même) essayant de ramener les analyses de Keynes dans un univers néo classique. Ce sont eux qui ont dominé la pensée économique jusqu'aux années 1970. Le match prendra fin au début des années 80 par jet de l'éponge du courant keynésien et le triomphe absolu de la pensée libérale enrichie, durcie, et restaurée par le retour des vieux sages Friedman et Hayek et l'irruption d'une nouvelle génération conquérante d'économistes libéraux. [...]
[...] C'est ici que l' économie politique devient science économique Tous ces auteurs, Walras en tête, étant fascinés par les constructions abstraites et les avancées logiques que permettent les mathématiques. Ce sont ces outils qui sont censés donner aux acteurs économiques, tous rationnels et calculateurs (le fameux homo oeconomicus), les clefs de l'optimum. C'est-à-dire la meilleure solution possible au problème économique. Ainsi les économistes se lancent à la recherche de L'optimum du consommateur et de l'optimum du producteur C'est le domaine de ce qu'on appellera désormais la microéconomie. Bien sur il n'y ici aucune place pour l'éthique. C'est au prix de tels sacrifices, croit-on, que l'économie deviendra une science. [...]
[...] Celle que propose Keynes est plus convaincante. L'emploi ne dépend pas du niveau des salaires. Aucun entrepreneur n'embauchera un ouvrier pour la seule raison que le salaire est bas. Il faut qu'il ait besoin de cet ouvrier. Or un ouvrier sert à produire et l'entreprise ne peut produire que si elle a une demande. L'emploi (comme l'investissement) dépend de ce que Keynes appelle la demande effective ; c'est-à-dire la demande escomptée par les entrepreneurs. Si les salaires sont bas la demande sera faible et l'embauche insuffisante. [...]
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