Les courants classiques de la pensée économique et leurs critiques

Résumé du document

La science économique n'est pas une science dure : il n'existe pas de vérité absolue. Des faits de causalités doivent faire la majorité. Les prédictions sont très difficiles ; il est impossible de prévoir une quelconque évolution. La science économique se constitue essentiellement à partir de paradigmes, c'est-à-dire un ensemble d'analyses sur lesquels sont d'accord les membres d'une même communauté donnée.

Plusieurs courants de pensée se sont succédés au fil des époques dont d'abord le mercantilisme dont l'influence s'étale du XVe au XVIIIe siècle. Il ne constitue pas une doctrine. C'est un ensemble d'auteurs ayant préconisé l'idée d'enrichissement des nations par le commerce extérieur. La physiocratie se revendique ensuite comme une critique au mercantilisme.

Puis intervient la pensée classique dont les précurseurs sont Smith, Ricardo et Say en France. Ces économistes préconisent la liberté et l'autorégulation du marché sans intervention de l'État, à la différence de Malthus et Keynes, lesquels affirment que l'État doit jouer son rôle dans l'équilibre des ressources au sein de la population d'un territoire.

Extraits

[...] L'argent n'est que le véhicule de la valeur des produits. Si un produit se vend mal, c'est parce qu'on manque d'un autre produit à échanger et non d'argent Nous achetons toujours un produit contre un autre produit. Il ne voit pas que la variation de la masse monétaire a des effets concrets sur l'économie réelle. Keynes critique la vision dichotomique qui suggère qu'une augmentation de la masse monétaire peut avoir un effet positif sur l'économie réelle en terme de consommation et d'investissement. [...]

[...] Les prédictions sont très difficiles ; il est impossible de prévoir quelconque évolution. La science économique se constitue essentiellement à partir de paradigmes, c'est-à-dire un ensemble d'analyses sur lesquels sont d'accord les membres d'une même communauté donnée. Plusieurs courants de pensée se sont succédé au fil des époques dont d'abord le mercantilisme dont l'influence s'étale du XVe au XVIIIe siècle. Il ne constitue pas une doctrine. C'est un ensemble d'auteurs ayant préconisé l'idée d'enrichissement des nations par le commerce extérieur. [...]

[...] Après la victoire sur Napoléon, le gouvernement britannique prend des mesures visant à diminuer les impôts et à baisser les dépenses publiques. Mais cela contribue à la récession au lieu de la relance. L'État a ainsi précipité la crise. La diminution des impôts a un impact moindre que l'augmentation des salaires. Pour lutter contre la surproduction, Malthus propose de trouver des débouchés internes et externes. Les débouchés extérieurs n'étant pas pleinement satisfaisants, il préconise une politique de grands travaux publics et l'accroissement de la demande. [...]

[...] Smith est aussi le penseur de la conciliation entre liberté et justice sociale. Il préconise l'intervention de l'État à condition qu'il exerce un contrôle sur la fixation d'un plafond (le taux intérêt) ; il ne participe pas au financement d'institutions publiques, la fonction régalienne de l'État se doit de proposer une politique économique et fiscale et de règlement bancaire tout en assurant la protection de certaines industries nationales. L'État doit faire tout ce qui est avantageux pour le pays Pour Smith, la liberté économique ne saurait être considérée comme un objectif en soi. [...]

[...] Ils parlent du danger de l'État stationnaire, mais aussi de la distinction entre travail productif et improductif. Les physiocrates sont opposés aux mercantilistes. II La pensée classique L'émergence de la pensée classique prend place en Grande-Bretagne. Ce pays connaît la révolution agraire et industrielle. Pour Rostof, il faut une élévation considérable et assez longue du taux d'intérêt pour propulser le pays vers l'ère industrielle qui a lieu en Grande-Bretagne entre 1780 et 1830. L'accroissement de la population globale rend la révolution industrielle possible par l'évolution technique de la production agricole. [...]