monnaie, libéraux classiques, thèse bullioniste, thèse bullioniste ricardienne, croissance, économie, tendance modérée Maltus, Blake, banque, David Hume, Adam Smith, Jean-Baptiste Say
Il convient tout d'abord de préciser le contexte dans lequel s'est développée la conception de la monnaie chez les libéraux :
- Suspension de la libre convertibilité de la livre sterling de 1797 à 1820 : les Britanniques ont pratiqué le cours forcé du sterling, ce qui signifie que les billets circulent, mais ne sont pas convertibles en or.
- Série de crises : la période classique (fin du XVIIIe - Première moitié du XIXe siècle) est marquée par une série de crise bancaire, financière et monétaire violente. S'opposent alors des partisans de la rigueur avec des partisans d'une plus grande flexibilité. Ceci aboutit à la loi de Peel en 1844.
- Croissance forte de la quantité de monnaie émise : la période classique est marquée par une croissance forte de la quantité de monnaie émise, par un revenu national fluctuant et pas de notable mouvement de prix.
[...] Dans le pays d'après la théorie quantitative de la monnaie, les prix seront élevés. Aux frontières, le pays sera faiblement compétitif, puisque ses prix élevés vont l'empêcher d'exporter alors que ses importations seront facilitées. Apparaît alors un déficit extérieur. L'or sort du territoire, la quantité de monnaie diminue, les prix s'infléchissent, le pays A gagne alors de nouveau en compétitivité et ses exportations de redressent. Dans le pays les prix sont bas, le pays est compétitif et dégage un excédent aux frontières, et fait rentrer de l'or. [...]
[...] La conception classique de la monnaie chez les libéraux. Cette conception relève de deux principes fondamentaux : D'une part, elle relève de la théorie quantitative de la monnaie : M * V = P * T : la masse monétaire, la quantité d'argent circulante ; V : la vitesse de circulation de la monnaie. C'est le nombre de transactions qu'une unité monétaire permet d'effectuer dans une unité de temps ; P : le niveau général des prix ; T : Le volume des transactions dans l'économie. [...]
[...] Ceci aboutit à la loi de Peel en 1844. - Croissance forte de la quantité de monnaie émise : la période classique est marquée par une croissance forte de la quantité de monnaie émise, par un revenu national fluctuant et pas de notable mouvement de prix. Dans la pensée classique, la monnaie est un bien dont l'apport essentiel a été de permettre le passage de l'économique de troc à l'économie d'espèce. Plusieurs auteurs, dont David Hume et Adam Smith vont dans ce sens. [...]
[...] La réponse découle de la théorie de la valeur travail. Les échanges sont à raison des quantités de travail incorporées dans les objets (si un objet vaut 10 h de travail et un autre 5 alors nous avons un taux d'échange entre les deux biens de 2 ou de 0,5). Ces prix relatifs sont des valeurs d'échange. Donc ce volume d'échange est déterminé par quelque chose de réel et non monétaire : la quantité de travail. Alors, si V est déterminé et que T est déterminé dans ce que les classiques appelleront la sphère réelle de l'économie alors il reste deux variables M d'un côté et P de l'autre. [...]
[...] Dans les deux formes, la thèse bullioniste a été contestée. La critique a été de dire que l'émission monétaire n'a pas à être réduite tant qu'elle correspond au paiement de créances portant sur des biens matériels. Cette idée était déjà dans la pensée d'Adam Smith, elle revient à inverser le sens de causalité de la théorie quantitative. Dans cette thèse on proportionne la création de monnaie à la valeur des échanges qu'il faut financer. Dans ce débat théorique, l'institut d'émission occupe une place centrale. [...]
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