L'histoire de l'analyse économique de l'information contemporaine est récente, puisque celle-ci est née dans les années 1960, suite à la remise en cause de la théorie d'information parfaite du modèle économique standard. Ce modèle prenait pour base l'homo oeconomicus, un être qui maximise son utilité sous la contrainte de ses ressources. De ce fait «l'équilibre général» est obtenu sous conditions du régime de concurrence parfaite et de situation optimale : chaque marché est en équilibre. Associé à l'optimum social de Pareto, on obtient un théorème fondamental de «l'économie du bien-être» qui explique pourquoi les économistes néoclassiques se réfèrent au marché concurrentiel.
«L'information parfaite» découle de la réalisation de cet équilibre général (Walras): celle-ci est libre d'accès, disponible instantanément et gratuite, grâce à l'intervention d'un agent économique (le «commissaire-priseur», chargé de «crier» les prix), qui équilibre simultanément l'ensemble des marchés, dont celui de l'information. Cela revient à considérer que tous les agents sont parfaitement informés. Ainsi dans ce modèle, toute l'information pertinente à la prise de décision individuelle transite par les prix, indicateurs de rareté des biens.
[...] La théorie évolutionniste (Nelson et Winter, 1982) appuie sur le rôle joué par les routines et apprentissages,donc par la transmission et la transformation de l'information et des connaissances acquises, dans l'évolution des entreprises et des secteurs productifs. Depuis quelque temps, avec l'avènement des technologies de communication, le statut économique de l'information est renforcé, et celle- ci se transmet et se maitrise rapidement et à couts quasi nuls. Cela mène à une marchandisation croissante de l'information, car elle est un atout immense en matière de productivité et de compétitivité. (Cohen et Debonneuil,1998). [...]
[...] La première considère l'information comme un bien collectif aux propriétés originales. La deuxième analyse les mécanismes incitant à la révélation d'informations privées. Enfin, la troisième envisage les phénomènes sous-jacents de pouvoir et de dominance liés à la détention d'information et à la position des acteurs dans des réseaux complexes de communication. Les développements récents de l'économie de l'information mettent l'accent sur les dynamiques économiques et sociales impulsées par la production, la diffusion, l'accès et l'appropriation de l'information, ainsi que les mécanismes institutionnels mis en œuvre pour réguler ces dynamiques. [...]
[...] Le concept d'information dans l'analyse économique contemporaine Introduction L'histoire de l'analyse économique de l'information contemporaine est récente, puisque celle-ci est née dans les années 1960, suite à la remise en cause de la théorie d'information parfaite du modèle économique standard. Ce modèle prenait pour base l'homo oeconomicus, un être qui maximise son utilité sous la contrainte de ses ressources. De ce fait, «l'équilibre général» est obtenu sous conditions du régime de concurrence parfaite et de situation optimale : chaque marché est en équilibre. [...]
[...] L'exemple donné est celui du «salaire d'efficience» qui est une incitation pour un salarié à fournir l'effort optimal, mais qui génère du chômage, car il est supérieur au salaire d'équilibre. Ensuite le phénomène, démontré par Akerlof de la «sélection adverse». Dans ses travaux celui-ci prend l'exemple du marché d'occasion des véhicules. Il explique que la sélection adverse va conduire à ce que le marché des voitures d'occasion ne propose que des épaves. En effet, le prix moyen sera la résultante de la moyenne des prix des bonnes et mauvaises occasions. [...]
[...] Or, cela est très difficile à garantir, car, en tant que bien collectif, l'information a plutôt les caractéristiques inverses: elle est à portée de tous. On peut donc en déduire que le marché est défaillant, et que les travaux de Walras et l'optimum de Pareto ne peuvent s'appliquer à l'analyse de l'information contemporaine. Les paradoxes de l'information Ce qui rend le marché de l'information «défaillant», ce sont donc ces caractéristiques de bien collectif, à savoir son indivisibilité ( ou non- rivalité): l'utilisation d'une information par un agent ne diminue pas les possibilités d'usage de cette même information par un autre agent; son inappropriabilité (ou non-exclusion) : personne ne peut détenir tout seul l'information, car celle-ci est à la portée de tous. [...]
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