Le comportement des monopoles

Thèmes abordés

Monopole, marché, coût, recette, recette marginale, courbe de demande, profit

Résumé du document

La spécificité du monopole, en tant que seul producteur d'un bien, s'il décide d'accroître son prix n'a pas à tenir compte de la réaction de concurrents qui pourraient accroître leur part de marché en fixant un prix plus faible. Le monopole s'identifie par conséquent au marché, il contrôle totalement la quantité offerte sur le marché mais cela ne signifie pas que le monopole peut augmenter le prix autant qu'il le souhaite.Pour illustrer, un éditeur, qui détient le copyright, dispose d'un monopole pour un manuel d'économie. Pourquoi ne fixe-t-il pas un prix de 500 € par exemplaire ? Parce qu'à ce prix, très peu de gens achèteraient l'ouvrage d'où un profit très faible pour l'éditeur.
Pour maximiser son profit, le monopole doit d'abord déterminer les caractéristiques de la demande du marché, de ses coûts de production. Disposant de ces informations, le monopole doit alors, soit fixer la quantité qu'il va produire, le prix perçu étant déterminé par la courbe de demande du marché, soit au contraire, fixer le prix de vente de son produit, la quantité qu'il parviendra à vendre étant déterminée par la courbe de demande du marché.

Extraits

[...] Illustration : Un éditeur, qui détient le copyright, dispose d'un monopole pour un manuel d'économie. Pourquoi ne fixe-t-il pas un prix de 500 € par exemplaire ? Parce qu'à ce prix, très peu de gens achèteraient l'ouvrage d'où un profit très faible pour l'éditeur. Pour maximiser son profit, le monopole doit d'abord déterminer les caractéristiques de la demande du marché, de ses coûts de production. Disposant de ces informations, le monopole doit alors soit fixer la quantité qu'il va produire, le prix perçu étant déterminé par la courbe de demande du marché, soit au contraire fixer le prix de vente de son produit, la quantité qu'il parviendra à vendre étant déterminée par la courbe de demande du marché – Coût, demande et recette La demande et la recette du monopole Rappel : Règle générale de maximisation du profit La firme choisit le volume de production qui égalise la recette marginale au coût marginal (Cm). [...]

[...] Dans le cas d'un monopole, la recette marginale n'est plus égale au prix. La courbe de demande à laquelle est confronté le monopole est la courbe de demande du marché dont la pente est négative. Si le monopole accroît sa production de ∆Q, cette décision a deux effets sur sa recette totale : - le monopole vend davantage de produits et perçoit en contrepartie une recette de P x ∆Q - mais il diminue de prix de ∆P et il reçoit ce prix plus faible pour l'ensemble de la production qu'il vend. [...]

[...] Même si un monopole choisit le niveau de sa production, il n'a pas de courbe d'offre. Justification : La courbe d'offre indique la quantité fournie par l'entreprise à chaque niveau de prix, a un sens pour une firme concurrentielle « preneur de prix » et n'a pas de sens pour un monopole « faiseur de prix ». En effet, il n'y a pas de raison de se demander quelle quantité le monopole produira à chaque niveau de prix car il fixe le prix au moment qu'il décide de sa production. [...]

[...] Plus la demande est inélastique, plus le prix sera au-dessus du coût marginal correspondant à la production optimale Si l'élasticité de la demande est élevée, le taux de marge sera faible de sorte que la firme dispose d'un pouvoir de monopole extrêmement limité. Si l'élasticité de la demande est faible, le taux de marge sera élevé et la firme possédera un pouvoir de monopole important Le profit du monopole Problématique : Le monopole produit unités au prix unitaire P*. Le monopole va-t-il couvrir ses coûts ? Est-ce qu'il fera un profit (extra-normal) ? [...]

[...] Il n'existe donc pas de relation unique entre le prix et la quantité produite, contrairement à ce que suppose la courbe d'offre. Implication : Les variations de la demande ne déterminent pas une série de prix et de quantités comme dans le cas d'un marché concurrentiel. Un déplacement de la demande peut se traduire par une variation du prix sans modification de la production, par une variation de la production sans modification du prix ou encore par une variation du prix et de la production. [...]