La comparaison monopole/concurrence

Thèmes abordés

Monopole, concurrence, innovation, rente, coût social, allocation des ressources

Résumé du document

Pour que la comparaison ait un sens, les deux industries doivent être confrontées aux mêmes conditions de demande et de coûts.
Problématique : Comment se comporterait la même industrie si elle était d'abord organisée comme une industrie concurrentielle ? Et ensuite comme un monopole ? Mise en garde : c'est évidemment une comparaison dangereuse. Est-il légitime de supposer que la même industrie peut être concurrentielle ou un monopole ? La réponse est positive dans certaines circonstances et négative dans d'autres.
Un marché concurrentiel est composé d'un grand nombre d'entreprises identiques ayant les mêmes courbes de coût. On calcule le prix et le niveau de production d'équilibre. Une entreprise unique rachète toutes les firmes concurrentes créant ainsi un monopole, on calcule son prix de vente et son volume de production, la firme étant confrontée à des conditions de coût inchangées.

Extraits

[...] Une partie du profit d'un monopole est tirée du surplus du consommateur. La maximisation du profit d'un monopole consiste à tenter de s'approprier la plus grande partie possible du surplus du consommateur, c'est à dire sa rente. Coûts liés à la recherche de rente : les firmes doivent y consacrer des ressources et chaque firme a intérêt à obtenir un pouvoir de monopole → concurrence entre les firmes dans les activités de recherche de rente. Il existe deux façons d'acquérir un droit de monopole : racheter un droit existant (licence de taxi) ou en créer un nouveau. [...]

[...] Un marché concurrentiel respecte cette égalité car PC = Cm, contrairement à un monopole où PM > Cm. Explication : Un monopole prend également en compte l'effet de l'augmentation de la production sur les recettes provenant des unités inframarginales. Ces unités inframarginales n'ont rien à voir avec l'efficacité. Un monopole serait toujours disposé à vendre une unité additionnelle à un prix inférieur à celui qu'il pratique actuellement s'il n'avait pas à diminuer le prix de toutes les autres unités inframarginales qu'il vend actuellement – Le coût social du monopole Problématique : Quelle est l'ampleur de l'inefficacité engendrée par un monopole ? [...]

[...] La création de nouveaux monopoles se traduit par des activités non directement productives. Les firmes, associations professionnelles ou syndicats peuvent contribuer aux frais de campagne des partis politiques dans l'espoir de gagner leur soutien et de faire adopter des lois ou des réglementations qui leur conféreront un pouvoir de monopole. Ils peuvent chercher à orienter les décisions de façon indirecte en utilisant les médias en vue de convaincre l'opinion publique de l'intérêt d'adopter telle ou telle loi les avantageant. Des ressources productives qui auraient pu être utilisées à d'autres fins sont consacrées à l'instauration (ou à la préservation) de situations de monopole – Avantages associés au monopole Problématique : la comparaison entre le monopole et la concurrence n‘est guère favorable au monopole. [...]

[...] Au maximum, une somme égale aux profits anticipés du monopole. Si elle devait payer plus, elle subirait une perte économique et si elle devait payer moins, elle tirerait un profit net de l'opération. Si les droits de monopole existants sont négociables, leur valeur de marché à l'équilibre est égale au profit anticipé de monopole. Le détenteur d'un droit de monopole peut donc ne pas faire de profit économique à proprement parler si ce que nous avons appelé profit de monopole constitue la contrepartie des sommes qu'il a dû débourser pour acquérir le droit en question. [...]

[...] A + B indique lui la diminution du surplus du consommateur. –(B+C) correspond au surplus total de la société, c'est ce que l'on appelle la perte sèche, ou perte nette. Les autorités veillent à ce qu'il n'y ait pas de monopole pour cette raison de perte sèche – La recherche de rente Problématique : la monopolisation d'un marché offre des possibilités de profit qui n'existent pas en concurrence parfaite. Les entreprises soumises à la concurrence peuvent faire des profits économiques à court terme mais pas à long terme. [...]