L'économiste américain Hyman Minsky a développé une théorie selon laquelle les crises de surendettement naissent lorsque les économies sont au beau fixe et que les agents économiques bénéficient de la croissance économique et des taux d'intérêt bas pour emprunter (parfois au-delà du raisonnable et à taux variables).
Cependant dès lors que les taux d'intérêt repartent à la hausse, en particulier à cause d'un phénomène de resserrement monétaire, l'endettement qui semblait auparavant soutenable (compte tenu du niveau modéré des taux de souscription) devient insupportable et vire au surendettement.
Jack Forget définit cette théorie ainsi : « Les intervenants ont une propension naturelle à extrapoler les tendances constatées sur des marchés donnés, et donc ils sont enclins à prendre des positions intrinsèquement de plus en plus risquées, car celles-ci sont de moins en moins fondées sur une analyse des données fondamentales qui justifiaient initialement leur adoption».
Il existe toute une littérature visant à expliquer quels facteurs sont responsables de l'instabilité économique pouvant muer en la crise que nous connaissons actuellement, ainsi certaines théories sur le sujet sont intéressantes dans la compréhension de ce phénomène, nous allons donc les répertorier et les expliquer.
[...] L'action sur les taux d'intérêt En parallèle de cette injection massive de liquidités, les banques centrales ont mené des actions sur leurs taux directeurs, d'escompte et de refinancement. La FED, au début de l'été 2007, a baissé son taux d'escompte de 6,25% à son taux directeur quant à lui est resté inchangé laissant l'écart entre le taux des Fed funds et le taux d'escompte à 0,25% contre en règle générale[12]. La BCE, de son côté a renoncé à augmenter ses taux directeurs comme cela était initialement prévu avant le déclenchement de la crise ; et cela afin de ne pas provoquer de phénomène inflationniste (on prévoyait déjà un taux d'inflation de en glissement annuel). [...]
[...] Il est principalement connu pour ses études portant sur les crises financières ainsi que leurs liens avec le cycle économique. Analyse financière de J. Forget paru en 2007. The Great Moderation and the New Business Cycle dans Business Accounting and Economics Department Carroll College. Alan Greenspan abaissera, durant l'année 2001, plus de dix fois le taux directeur de la Federal Reserve Bank, le ramenant à Le plus bas niveau observé depuis 1954. [...]
[...] Au mois d'avril 2007, la FED estimait les pertes totales pour les banques entre 100 et 150 milliards d'USD, le FMI quant à lui tablait plutôt sur des pertes pouvant atteindre les 945 milliards d'USD[9]. La généralisation de la crise Transmission par la titrisation La crise financière du subprime ayant, ces derniers mois, secoué les marchés financiers de la planète, trouve racine, de prime abord, dans la transformation d'un risque, à la base, micro bancaire en un risque systémique, et cela par le biais d'une titrisation[10] à grande échelle de crédits hypothécaires américains à risque. [...]
[...] L'injection de liquidité Traditionnellement les banques se finançaient en empruntant à très court terme sur le marché interbancaire ; cependant le doute quant à l'exposition des institutions financières aux crédits subprimes à fait place à une suspicion entre ces institutions qui n'ont plus voulu se prêter mutuellement de fonds, rendant ce marché illiquide faisant de fait mécaniquement monter les taux d'intérêt[11] de court terme. Afin de lutter contre les tensions croissantes ainsi que pour rétablir la confiance sur ce marché, les banques centrales ont dû massivement y injecter des liquidités. Le 9 aout 2007, la FED injecte près de 24 milliards de USD, suivis de 38 milliards le lendemain, les observateurs reprocheront alors à Bernanke d'agir de manière trop modérée (car à la même date la BCE avait déjà injecté 95 milliards d'euros). [...]
[...] Ces papiers sont créés sur mesure par des banques à destination des investisseurs, ils regroupent généralement des titres issus de 120 à 250 actifs : - des ABS (Assets Backed Securities) qui sont des valeurs mobilières assises sur des actifs, les ABS les plus courants étant ceux adossés à des crédits hypothécaires des crédits d'un montant unitaire de à dollars sont ainsi généralement regroupés en paquets de à - des CDO : qu'on appellera CDO² (CDO adossé à un autre CDO), - des obligations. Les produits étant ainsi structurés pour des montants unitaires allant de 1 à 2 milliards de dollars. Ils étaient donc très opaques et risqués pour les investisseurs finaux qui les achetaient par le biais d'investisseurs institutionnels compte tenu de la taille des papiers. [...]
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