Bernard Chavance, spécialiste de l'analyse comparative des systèmes et des institutions économiques, et du processus de transformations des économies postsocialistes, propose dans ce texte de recherche une synthèse critique sur la doctrine de la transition unique que les Occidentaux ont décidé d'appliquer aux économies des pays de l'ex-URSS.
C'est en se basant sur des faits historiques concrets, faisant figure de contre-exemples, qu'il démontre que cette doctrine n'est pas valable et pas applicable à cet ensemble de pays.
Pour ce faire, il se réfère également à diverses théories, soit en s'en servant comme exemple car elles vont dans le sens de son analyse, soit en les réfutant.
[...] De plus, on a voulu appliquer ces théories de façon trop brutale et rapide, il apparaît donc évident que le résultat ne soit pas celui attendu. On ne peut pas dire pour autant que ces théories ne sont plus valables. Elles le sont pour un certain type de pays, ceux pour lesquels elles ont été énoncées. En ce sens, je suis plutôt d'accord avec la position assez mitigée de l'auteur, qui dit que ces théories ont été mises à l'épreuve, mais qu'elles restent toujours des théories de référence et d'actualité pour autant. [...]
[...] Des thèses hétérodoxes concernant le rôle de l'Etat voient alors le jour et sont incorporées dans la doctrine, restant toutefois limitées. Cette doctrine reste alors largement remise en cause, notamment par des économistes tels que Stiglitz et d'autres exemples comme celui de la Chine. Finalement, même si le but de l'auteur est de montrer à travers divers exemples et théories que la doctrine de la transition n'est pas valable, il souligne tout de même à la fin que les critiques faites à cette doctrine trouvent aussi leurs limites, du fait notamment qu'elles ne s'intéressent pas assez aux transformations institutionnelles et systémiques dans ces pays. [...]
[...] Dans un premier temps, il commence par expliquer en quoi consiste cette doctrine de la transition unique dans les anciens pays soviétiques. Formée à partir d'influences diverses telles que la conception monétariste, l'économie de marché ou encore la théorie de destruction créatrice, elle préconise la stabilité et la vitesse de changement au détriment d'autres facteurs comme étant les éléments clés de succès qui pourraient éliminer rapidement les effets pervers des économies de type soviétique. Il expose ensuite les critiques que l'on peut faire à cette doctrine et les théories qui s'y sont opposées, notamment sur le fait que celle-ci ne prend pas en compte les héritages du passé et la diversité des situations dans ces pays. [...]
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