En 1750, Voltaire disait : "la population qui était rassasiée de vers, de romans, de tragédies, d'opéras, se mit à raisonner sur le blé". Il constate un intérêt nouveau pour l'économie et notamment aux yeux des philosophes. Smith appartiendra à cette mouvance. Il a cherché à embrasser l'ensemble du domaine philosophique, dont l'économie n'est qu'une fraction.
La pensée de Smith est assez unique : le projet est le même en économie et en philosophie morale.
La richesse des nations et la Théorie des sentiments moraux sont deux livres complémentaires : dans la théorie des sentiments moraux (sympathie), Smith a préparé des idées qu'il a développé dans La richesse des nations (égoïsme) (...)
[...] La richesse des nations est un ouvrage de philosophie, de science politique. Smith s'y est intéressé à la façon d'organiser la société. Peut-on la considérer comme un marché et l'organiser comme un marché ? Le marché est plutôt une bonne représentation de la société. Toutes les relations sont basées sur un échange. On peut alors trouver les conditions pour stabiliser la société. Dans la richesse des nations, il critique le monopole = expression économique du despotisme. Le monopole correspond à quelqu'un qui impose sa loi. [...]
[...] Sympathie = capacité des individus à se mettre à la place des autres individus. Un individu serait capable de se projeter au-delà ce que vivent les individus, même si lui ne le vit pas, grâce à sa connaissance. Les animaux ne peuvent pas avoir cela. Dans la théorie des sentiments moraux, Smith évoque le fait que nous sommes plus proches de la joie des autres que de leur peine. L'être humain cherche ce qui lui fait du bien. Le désir de sympathie devient le fondement de l'ambition, on veut toujours obtenir plus, et donc cela n'est pas incompatible avec le fait d'être égoïste. [...]
[...] Les sociétés qui s'industrialisent condamnent l'esclavage. Ce qui manque à l'esclavage c'est la conjonction des intérêts employeurs / employés. Dans le marché, l'échange est profitable. C'est l'échange qui permet la spécialisation, donc l'esclavage ne le permet pas La société du Moyen- Age avait spécialisé les individus mais cela n'avait pas donné d'échange car les individus n'avaient pas d'intérêts à échanger. Cette spécialisation avait figé la société. Si on avait laissé se former un marché, au lieu de faire des chartes, la croissance aurait été plus forte. [...]
[...] le rôle de l'état Smith essaie d'expliciter le rôle de l'état dans l'économie. Ceci l'amène à envisager l'amène à envisager les fonctions de l'Etat, qui est porteur de l'intérêt de la nation toute entière. La division du travail et l'échange international est impossible pour certains produits. On ne peut pas individualiser certains produits (ex : la défense nationale), donc il n'y a pas d'échange pour ces services car il serait ici un échec. Ces produits doivent faire l'objet d'une fonction régalienne = chose assurée par l'état car il peut le financer, étant donné qu'il est le seul à pouvoir prélever des impôts. [...]
[...] La richesse se répartit entre ces trois sortes de revenus. Chaque type de revenu obéit à une logique qui lui est propre. Le salaire = Prix du service rendu par les travailleurs Il a une composante naturelle qui dépend de la concurrence entre les travailleurs et employeurs. Il tend à être égal au minimum physiologique. D'après lui vu que les sociétés tendent à augmenter les richesses, cela fait que le besoin de travailleurs augmente et le minimum physiologique augmente aussi. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture