Un nouveau modèle économique, Amartya Sen - publié le 13/01/2010

Résumé du document

Pour introduire son nouveau modèle de développement, l'auteur part d'un constat simple. L'humanité n'a jamais connu une telle opulence dans son histoire, et pourtant les inégalités n'ont jamais été aussi aigües. Dès lors, l'auteur indique qu'il est nécessaire de repenser le développement sur une base nouvelle : celle de la liberté. En effet, A. Sen insiste particulièrement sur l'exigence de placer l'individu au cœur du développement, en tant qu' « agent » et non plus comme « passif », c'est-à-dire dépendant de son environnement. Et pour que la « fonction d'agent » soit respectée, il faut que l'individu acquière la liberté de faire des choix. C'est ainsi que la liberté individuelle devient la finalité du développement.

Extraits

[...] Si l'on se réfère à l'exemple du Kerala, que l'auteur cite à multiples reprises, on se rend compte que le développement ne passe pas forcément par le décollage économique, mais par la mise en œuvre de politiques publiques permettant l'élargissement des capacités des individus, notamment en matière de santé et d'éducation. Le développement n'est pas forcément tributaire des prêts financiers. Ceux-ci peuvent par ailleurs se montrer potentiellement dangereux, ce que révèle l'analyse de la corruption. Dans de nombreux cas, des dirigeants autoritaires détournent l'argent international qui ne profite en rien au développement des populations. À partir de l'analyse de Sen, je pense qu'il donc est important de repenser l'aide au développement. [...]

[...] Un nouveau modèle économique, Amartya Sen Synthèse / résumé (deux pages maximum, un recto-verso) Pour introduire son nouveau modèle de développement, l'auteur part d'un constat simple. L'humanité n'a jamais connu une telle opulence dans son histoire, et pourtant les inégalités n'ont jamais été aussi aigües. Dès lors, l'auteur indique qu'il est nécessaire de repenser le développement sur une base nouvelle : celle de la liberté. En effet, A. Sen insiste particulièrement sur l'exigence de placer l'individu au cœur du développement, en tant qu' agent et non plus comme passif c'est-à- dire dépendant de son environnement. [...]

[...] En revanche, l'auteur met en garde contre la passivité des agents : la démocratie ne résout pas tout, elle n'est que le cadre qui permet aux individus d'exercer leurs libertés politiques. Elle ne garantit pas à elle seule à l'éradication des inégalités. Vecteur du développement, elle ne donne que des capacités. C'est aux individus d'être vigilants et de mesurer leur part de responsabilité. L'auteur aborde ensuite le rôle des femmes. Victimes de discrimination sexuelle dans de nombreux pays, les femmes jouent pourtant un rôle essentiel dans le développement. A. Sen insiste particulièrement sur la nécessité pour les femmes de devenir des agents au même titre que les hommes. [...]

[...] Ces libertés sont largement connectées et se renforcent mutuellement. Ainsi, l'accès à l'éducation et à la santé permet inéluctablement de renforcer le développement économique. L'auteur illustre sa pensée en comparant la Chine et l'Inde. La Chine ayant misé sur l'éducation et la santé bien avant l'Inde, elle a pu obtenir un décollage économique grâce à la maturité de la population chinoise. En revanche, ne disposant pas des institutions démocratiques de l'Inde, la Chine a connu des famines dramatiques, maux dont a été préservée l'Inde depuis 1947. [...]

[...] En ce qui concerne la démocratie, A. Sen met là encore à mal un préjugé relativement répandu, celui qui consiste à penser que les priorités économiques urgentes (telles que la pauvreté et le manque de nourriture) doivent supplanter les droits politiques des individus. Au contraire, l'auteur met en évidence la relation étroite unissant libertés politiques et ressources économiques, se basant notamment sur l'exemple de l'Inde, la plus grande démocratie du monde. Grâce à l'existence d'une opposition structurée et d'un véritable débat public, l'Inde a réussi à échapper aux famines, car les échéances électorales obligent les gouvernants à prendre en compte les revendications des gouvernés. [...]