Dans cet article, Hubert Gabrié, enseignant à l'université Paris-Dauphine, s'intéresse au fonctionnement des grandes firmes européennes, que l'on peut classer selon les trois modèles décrits par De Jong : le modèle anglo-saxon qu'il va appeler modèle anglais, le modèle latin et le modèle germanique.
Si les entreprises européennes apparaissent compétitives sur la scène internationale aujourd'hui, il est selon lui néanmoins nécessaire d'établir des distinctions entre les succès, relatifs, de ces trois modèles.
[...] Ce qui est intéressant dans ce texte n'est pas la comparaison et l'analyse des modèles de firmes européennes, mais plutôt tout le débat concernant ce qui fait la compétitivité de l'entreprise. L'auteur se base essentiellement sur des thèses de plusieurs chercheurs, et le principal problème à mon sens est qu'il fait appel à des thèses qui se rejoignent énormément, plutôt que d'essayer de confronter différentes opinions. On peut également reprocher à Gabrié son manque d'utilisation d'analyses quantitatives et qualitatives à la fois précises et actualisées concernant le sujet, afin de rendre plus crédible son analyse. Car les thèses sur lesquelles il s'appuie ne sont que des thèses. [...]
[...] Pour finir, il décide de se baser sur les thèses de grands théoriciens concernant la théorie de l'entreprise, pour expliquer où réside le succès (ou l'échec) relatif de ces modèles. Selon A. Chandler, c'est l'investissement d'une firme dans le management qui conduit à la compétitivité, alors que Lazonick et O'Sullivan soulignent également le rôle joué par les ouvriers. Aoki explique l'importance du mode de gouvernance, le meilleur étant pour lui celui où les décisions sont à la fois contrôlées par les actionnaires et les employés, comme dans le modèle japonais. [...]
[...] Si les entreprises européennes apparaissent compétitives sur la scène internationale aujourd'hui, il est selon lui néanmoins nécessaire d'établir des distinctions entre les succès, relatifs, de ces trois modèles. C'est ce sur quoi est basée son étude. Pour mieux comprendre cela, il analyse préalablement l'état du capitalisme actuel, essentiellement basé sur le modèle américain de l'entreprise managériale. Les études quantitatives faites par des chercheurs tels que Horlderness ou La Porta, lui permettent toutefois d'affirmer deux choses : Tout d'abord qu'il reste encore de grandes firmes américaines où le capital est contrôlé en partie par des individus, et ensuite que contrairement à ce qu'on a tendance à croire, le phénomène reste limité en Europe. [...]
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