Ricardo montre que l'économie tend vers un état stationnaire en raison de l'existence de rendements décroissants dans l'agriculture. La quantité de terre étant limitée, il existe un seuil maximal de production agricole déterminant un seuil maximal de population, donc de travailleurs. La croissance de la production devrait donc elle aussi atteindre un seuil, si on fait l'hypothèse que le progrès technique n'est pas infini (...)
[...] Il mènera son dernier combat contre la Banque d'Angleterre. Il meurt en effet brutalement en 1823 (51 ans), laissant en chantier un pamphlet qui donnera lieu à une publication posthume en 1824, Plan pour l'établissement d'une Banque nationale. Introduction : 1772-1823 (51 ans), s'enrichit en spéculant, écrit beaucoup, s'engage dans des combats politiques. Contexte : début de la Révolution Industrielle, misère ouvrière, débat autour de l'abolition de la loi sur les grains (corn law), qui souvent amendée ne sera abolie qu'en 1846.ouvrant la voie à une longue période de libre échange unilatéral, puisqu'elle ne se terminera qu'avec la crise des années 1930. [...]
[...] Comme tous les touche-à-tout, Ricardo n'est pas fanatique du travail en chambre : le débat public l'excite et la vie politique le taraude. A partir de 1814, Ricardo partage son existence entre Londres où il fait de l'activisme politique et son manoir de Gâte comb Park où il joue les gentlemen farmers et travaille de manière plus académique. L'homme est double : il est tiraillé entre la rédaction de pamphlets et l'élaboration de sa grande oeuvre, entre les sujets d'actualité et les questions de fond, entre une vie sociale active et des périodes d'ermite. C'est sa manière d'avancer. [...]
[...] Pour quelle raison ? La libéralisation des échanges internationaux, le fait que grâce au développement du libre-échange ceux-ci ne soient plus limités, fait que la taille du marché s'agrandit : les entreprises ont donc un marché mondial qui s'offre à elles, elles peuvent donc augmenter leur production et, ce faisant, elles vont diminuer leur coût de production, grâce aux économies d'échelle. Elles vont donc retirer un avantage substantiel au développement du marché mondial, une baisse du coût unitaire et donc une hausse de leurs marges Des avantages construits (et instables) ! [...]
[...] Hasard au début, mais choix et stratégie ensuite. - Puisqu'ils se construisent, ces avantages peuvent se transformer : ils peuvent donc aussi être transformés. L'Etat peut jouer dans ce domaine un rôle essentiel. Ainsi, par une stratégie réfléchie, des actions volontaires, il peut contribuer à la construction de certains avantages. On peut par exemple penser que la politique qui a été menée en France dans les années 1970 pour résorber le retard français (énorme à l'époque) en matière de téléphone a permis aux entreprises privées de financer un effort de recherche et d'équipement très important, ce qui leur a donné une avance, et donc un avantage, importants sur leurs concurrents étrangers. [...]
[...] Il développe deux analyses principales : la théorie de la répartition et la théorie du commerce international. La première n'est pas au programme, mais comme elle est liée à la seconde, on peut écrire en simplifiant énormément que Ricardo montre que le salaire réel dépend en partie du prix du blé (à l'époque la pain est l'essentiel de la nourriture) qui lui-même se fixe au niveau de la terre la moins productive. Il en résulte que les propriétaires fonciers bénéficie d'une rente (déterminée par l'écart entre le rendement de la terre la plus fertile et le rendement de la terre la moins fertile), qui disparaîtrait utilement si on importait moins cher du blé. [...]
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