Milton Friedman est un grand défenseur du libéralisme, qu'il a popularisé par des conférences et des ouvrages comme Capitalisme et liberté en 1962 et La liberté du choix en 1980.
Il est hostile à toute force d'interventionnisme.
Pour lui :
- le marché est le grand moteur du développement économique
- l'existence d'un marché libre n'élimine pas le besoin de gouvernement.
Au contraire ce dernier est essentiel à la fois comme forum, où sont fixés « les règles du jeu », et comme arbitre qui interprète et fait appliquer ces règles.
Le marché, cependant, réduit grandement le champ des questions auxquelles doivent être données des réponses politiques et par là, minimise la mesure dans laquelle il est nécessaire que les pouvoirs publics participent directement aux jeux.
L'état est nocif et ennemi de la liberté. L'action de l'état en matière économique est inutile voire nuisible. Ainsi Milton Friedman a dit : « J'ai la conviction que nous serons capables de préserver et d'élargir la liberté malgré la taille des programmes militaires et malgré les pouvoirs économiques concentrés à Washington. Mais nous serons capables de le faire seulement si nous sommes conscients de la menace à laquelle nous devons faire face ; seulement si nous persuadons nos semblables de ce que les institutions libres offrent : une route plus sûre, même si parfois plus lente, que le pouvoir coercitif de l'État vers les objectifs auxquels nous aspirons. Et les étincelles de changement qui apparaissent dans le climat intellectuel sont un augure d'espoir. », dans Capitalisme et liberté. (...)
[...] LA TRIBUNE : Regardez ce qu'a fait Reagan, c'est ce que Milton défendait depuis longtemps a rappelé Martin Anderson, conseiller économique de l'ancien président. Ce que Milton a fait, c'est de confirmer Reagan dans ses convictions et d'accroître sa confiance, et c'est devenu la ‘reaganomics' a-t-il expliqué. Ses idées sont également appliquées plus tard aux états unis (CARTER), en Angleterre (TATCHER) et en France où, à partir de 1983, les socialistes menent une politique monétariste. CONCLUSION MF restera dans l'histoire comme l'économiste le plus influent de la fin du 20e siècle. [...]
[...] Mais nous serons capables de le faire seulement si nous sommes conscients de la menace à laquelle nous devons faire face ; seulement si nous persuadons nos semblables de ce que les institutions libres offrent : une route plus sûre, même si parfois plus lente, que le pouvoir coercitif de l'État vers les objectifs auxquels nous aspirons. Et les étincelles de changement qui apparaissent dans le climat intellectuel sont un augure d'espoir. dans Capitalisme et liberté. II LE PAPE DU MONETARISME Le libéralisme de Milton Friedman s'appuie sur la théorie monétariste dont il est le chef de file et qu'il développe dans un ouvrage La théorie générale de la monnaie. Sa démarche économique s'appuie sur trois idées fortes : 1. [...]
[...] Economiste controversé, connu pour son franc-parler, Friedman était favorable à une politique de croissance régulière et modérée de l'offre monétaire, s'opposait au contrôle des prix et des salaires et critiquait la Réserve fédérale quand celle-ci tentait de réguler l'économie par des mesures monétaires. Des théories qui étaient également critiquées par des économistes plus traditionnels comme John Kenneth Galbraith. "Il s'est servi de son esprit brillant pour développer une vision morale, la vision d'une société où les hommes et les femmes sont libres, libres de choisir, mais où les gouvernements, eux, ne sont pas aussi libres d'outrepasser leurs décisions", avait souligné en 2002 le président américain George W. Bush. [...]
[...] Pas du tout, rétorque Friedman dans son Histoire monétaire des Etats-Unis écrit avec Anna Shwartz ! Chaque particulier veut toujours détenir la même quantité de monnaie. Si la banque centrale fabrique davantage de monnaie, cette création monétaire alimentera non la demande mais l'inflation au bout d'un certain délai (qui fait encore aujourd'hui l'objet de discussions acharnées). Il n'y a pas plus d'arbitrage entre inflation et chômage. Et si la banque centrale décide au contraire de réduire la quantité de monnaie, elle alimente la baisse des prix, qui peut tourner à la déflation. [...]
[...] A la fin des années 1950, certains économistes font de l'inflation un moyen de réduire le chômage. Représenté graphiquement par la célèbre courbe de Philips assimilable à une hyperbole, ce lien est contesté par Milton Friedman. L'inflation ferait vraiment baisser le chômage si elle conduisait à une baisse du salaire réelle. Mais si les salariés se laissent d'abord surprendre, n'attachant d'importance qu'à leur salaire nominal, ils réalisent vite la situation et demandent des hausses de salaires qui maintiennent leur pouvoir d'achat et donc leur salaire réel. [...]
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