« Le théâtre n'est pas une métaphore du monde, c'est le monde qui a pris un masque de théâtre pour mieux dire je ne suis pas qu'économie, et la valeur n'est pas seulement financière. » Eric Méchoulan. Le théâtre recadre, remet en forme et organise une représentation forcément significative du monde. Par le biais d'un scénario bien agencé, de personnages farouchement représentatifs d'un genre, de décor qui œuvreront à orienter (ou à désorienter) la compréhension du spectateur, le dramaturge donne à voir un échantillon de vie hiérarchisé, dont l'effet produit est préparé attendu et préfabriqué.
Pascal Rambert, dans sa (micro) histoire économique du monde choisit de ne pas être dans le savoir-faire, mais transforme l'histoire de l'économie en matière exploration. L'histoire économique c'est avant toute chose ce qui se tient à l'intersection des peuples, à l'endroit des conjonctures, elle n'est le que le fait d'échange et c'est dans ce sens-là qu'elle devient le système de bouclier servant à parer l'être humain de ses peurs.
[...] Le théâtre recadre, remet en forme et organise une représentation forcément significative du monde. Par le biais d'un scénario bien agencé, de personnages farouchement représentatifs d'un genre, de décor qui œuvreront à orienter (ou à désorienter) la compréhension du spectateur, le dramaturge donne à voir un échantillon de vie hiérarchisé, dont l'effet produit est préparé attendu et préfabriqué. C'est d'ailleurs tout le drame des personnages, qui sont-ils en dehors de la pièce ? Dans cet infernal recommencement, n'y aurait-il jamais d'issue ? [...]
[...] L'économie peut être représentation du monde dans sa complexité et dans sa capacité à détruire les rapports établis pour en recréer d'autres. Comme le monde l'économie ne cesse de trouver ses limites puis s'en recrée : elle rend alors compte de la capacité de l'homme à se dépasser. Pascal Rambert a eu l'idée de se spectacle à la vue d'une photo montrant une famille américaine dans l'impossibilité de payer sa maison en raison de l'augmentation du crédit qui se tient dans la rue au milieu de ses meubles, ces objets, ces bibelots sont représentés sur scène et on y verrait peut être une représentation trop subjective, où l'économie ne représente plus le monde, mais joue d'un certain symbolisme. [...]
[...] L'économie est en partie représentation du monde, car elle est en elle-même représentation de l'homme. L'économie est alors facteur de libération et d'aliénation à la fois, elle ouvre l'homme aux autres, mais quels sont les enjeux de cette ouverture ? Le décor blanc et froid, l'hermétisme de la représentation rendent compte de cette aliénation, les échanges décryptés paraissent difficiles d'accès. Le philosophe, Éric Méchoulan, se charge de décoder les différents basculements du capitalisme, sans lui nous ne serions face qu'à un chaos certain. [...]
[...] L'histoire économique c'est avant toute chose ce qui se tient à l'intersection des peuples, à l'endroit des conjonctures, elle n'est le que le fait d'échange et c'est dans ce sens-là qu'elle devient le système de bouclier servant à parer l'être humain de ses peurs. L'économie commence par la vie, le vulgaire quotidien et ne pourrait jamais entendue entièrement à partir d'une approche théorique. Dans ce sens, les scènes représentées ne sont pas d'obscures métaphores de notre société et reposent sur les improvisations d'une cinquantaine d'acteurs en majeure partie amateur qui improvise sur une trame de quatre saynètes. Des instants de l'histoire économique sont choisis et se perçoivent comme un tout formé à partir d'une structure polymorphique de la représentation scénique. [...]
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