Adam Smith est le fondateur de l'économie politique et, avec son ouvrage "Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations en 1776", il pose les fondements de l'école libérale. Par ailleurs, Adam Smith est fortement influencé par les encyclopédistes français (comme Diderot et D'Alembert) et il rejoint la théorie des physiocrates en défendant la libre-circulation des marchandises (contrairement aux mercantilistes). Toutefois, il s'oppose aux physiocrates en affirmant que l'industrie est le moteur essentiel de la croissance économique, et non l'agriculture comme le proclament les physiocrates.
Pour Adam Smith, l'opulence naît donc de la division du travail qui se fonde sur la nature même de l'homme.
[...] Conclusion Au total, depuis la conception de la division du travail développée par Adam Smith, mise en perspective par Émile Durkheim et Alexis de Tocqueville, critiquée par Karl Marx, la division du travail a connu de nombreuses réformes et applications (taylorisme, fordisme, toyotisme) et connaîtrait un nouveau tournant aujourd'hui avec l'introduction des N.T.I.C (Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication) à partir des années 1990. Indications bibliographiques Adam Smith,1776, Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations, édition utilisée 1991. Karl Marx,1867, Le Capital. Émile Durkheim De la division du travail social. Jean Mathiot Adam Smith philosophie et économie, PUF. Cahiers d'économie politique, numéro spécial : Le marché chez Smith Michel Rosier " L'extension du marché limite la division du travail : la critique smithienne du mercantilisme". [...]
[...] En second lieu, la division du travail se fonde sur la nature même de l'homme selon Adam Smith, ce qu'il appelle son penchant naturel à l'échange. Précisément, les hommes ont un intérêt économique à échanger en vue d'acquérir et de consommer des marchandises. Dès lors, l'homme va multiplier les échanges afin d'accroître son surplus échangeable sur différents marchés. Cette accumulation de richesses, résultant de la multiplication des échanges sur les marchés, s'accompagne en outre d'une division du travail qui va accroître d'autant plus les échanges économiques, la production et la consommation de biens et de services. [...]
[...] Devant ce constat, Adam Smith suggère qu'il faut développer la division du travail mais que les responsables politiques doivent prendre des précautions à savoir développer la formation dans les écoles et initier les jeunes générations à la participation politique: Adam Smith valorise en fin de compte le rôle de l'enseignement. III. Evolution et prolongement de la division du travail A. Les principales evolutions 1. Le taylorisme Taylor (1856-1915) va fonder l'organisation sociale du travail au regard de son expérience d'ancien ouvrier devenu ingénieur. [...]
[...] Sylvie et Daniel Diatkine "Division du travail et marché du travail chez Adam Smith". Hervé Delfavard "La nouvelle économie des organisations éclairée par la main invisible d'Adam Smith". Jean-Louis Peaucelle Adam Smith et la division du travail, la naissance d'une idée fausse L'Harmattan. Emile Durkheim, De la division du travail social Serge Paugam, "Introduction", in E. Durkheim, De la division du travail social, Paris, PUF Philippe Steiner, La sociologie de Durkheim, Paris, La découverte Lallement, Histoire des idées sociologiques, des origines à Weber, Paris, Nathan Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, Souvenirs, l'Ancien Régime et la Révolution. [...]
[...] Dans cet ouvrage, Alexis de Tocqueville observe les effets pervers produits par la division du travail. En premier lieu, Tocqueville constate un abrutissement des ouvriers qui appartiennent d'abord à leur profession avant d'appartenir à eux-mêmes et finalement d'être maître de leur travail. En second lieu, Tocqueville souligne l'avènement d'une nouvelle aristocratie, à savoir l'aristocratie manufacturière Celle- ci, à la différence de l'aristocratie terrienne et féodale n'est pas solidaire des hommes qu'elle a sous sa responsabilité. En effet, l'aristocratie manufacturière abrutit, appauvrit et abandonne les ouvriers à la charité publique Concrètement, pour Tocqueville, il n'y a plus de liens véritables entre le pauvre et le riche, la division du travail a brisé les liens entre les maîtres et les ouvriers, entre les bourgeois et les pauvres. [...]
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