Le Capital, livre I, première section, chapitre premier, Karl Marx, caractère fétiche de la marchandise, produit, vendre un bien d'occasion, réseau social, fabrication du produit, produit marchandisé, temps de travail, main-d'oeuvre, rapport social, système économique capitaliste
Examinons la situation suivante : nous voulons vendre un bien d'occasion sur un site d'annonces sur internet. Nous avons bien une idée du prix auquel nous pourrions l'afficher, mais notre premier réflexe est plutôt d'aller consulter les prix des différents biens similaires sur le site. Une fois ceci fait, nous pouvons ajuster le prix de notre propre bien en fonction des autres (il sera identique si les produits sont les mêmes, mais il peut baisser ou augmenter en fonction de l'état dans lequel nous le vendons).
[...] Si les vendeurs n'avaient aucun moyen de voir les prix de leurs homologues, alors les valeurs des marchandises seraient très différentes et seraient probablement indexées sur leurs caractéristiques physiques. Mais ce n'est pas le cas dans le système économique actuel pour Marx : la marchandise est devenue un fétiche. Ce terme désigne un objet auquel on attribue des pouvoirs magiques et mystiques. Il est lié aux cultes religieux animistes et ceci n'est pas un hasard. En effet, pour Marx, plus que la vision, le monde religieux est la meilleure analogie qui existe pour comprendre notre relation aux marchandises. [...]
[...] La raison à cela est qu'ici nous parlons bel et bien de produits, et non de marchandises. Pour Marx, ce caractère incompréhensible de la forme marchandise vient « évidemment de cette forme elle-même ». III. Troisième partie (correspondant aux lignes 24 jusqu'à la fin du texte) L'auteur rappelle les trois points évoqués précédemment, de manière à faire ressortir le mécanisme illusoire de la marchandise : le travail du corps humain donne une valeur au produit de ce même travail la grandeur de cette valeur est le temps de travail et son intensité les producteurs sont en relation, ce qui fait que leurs travaux le sont aussi. [...]
[...] Pour savoir cela, il a fallu déterminer précisément ce qui constitue la valeur de la marchandise. Marx a montré en premier lieu que la valeur d'usage (ce pour quoi l'objet est produit ainsi que son matériau) n'avait pas d'importance quant à la valeur d'un produit. Mais alors, qu'est-ce qui fait la valeur d'un produit ? L'action du corps, l'intensité ainsi que la durée de celle-ci. Cette détermination est tout à fait concrète, tant qu'on ne met pas en vente le produit sur un marché de type capitaliste. [...]
[...] Deuxième partie (correspondant aux lignes 11 à 23) Marx continue à procéder méthodiquement à l'élimination des caractéristiques qui ne constituent pas la valeur d'une marchandise. Il vient de montrer que la valeur d'usage n'affecte pas cette valeur. Mais qu'en est-il des caractéristiques qui définissent effectivement la valeur d'un produit ? Il serait tout à fait paradoxal qu'elles ne rentrent pas en compte. Avant de le savoir, il convient de déterminer ce qui fait la valeur d'un produit. Marx nous fait remarquer que les êtres humains accomplissent des activités et métiers nombreux et variés. [...]
[...] En effet, dès que c'est le cas, le produit devient marchandise et alors, aucune des caractéristiques physiques désignées plus haut ne rentre en compte dans sa valeur. La valeur d'une marchandise est en réalité déterminée par les rapports sociaux entre les producteurs. Le problème est que ces rapports sociaux sont occultés, ce qui a pour conséquence que nous avons l'impression que les marchandises sont des entités à part entière, entretenant des rapports sociaux entre elles, à l'image des dieux païens. C'est ce que Marx a nommé fétichisme de la marchandise, qui est effectivement une illusion intrinsèque au système économique capitaliste. [...]
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