Parmi les grands penseurs du XIXe siècle, il y en a un qui présente une caractéristique remarquable, pour ne pas dire unique : il figure à la fois dans les dictionnaires de philosophie, d'économie et de sociologie. C'est dire à quel point Karl Marx a construit un système théorique impressionnant, qui a apporté beaucoup dans chaque discipline.
Dans le chapitre IV du livre I, Marx aborde la question du rôle de l'argent dans le processus d'échange et présente les notions de capital et de plus-value. L'analyse de cet extrait nous amène à nous poser la question suivante : Comment l'argent, qui n'était que simple moyen d'échange de marchandises est-il devenu une fin, le but acharné du capitaliste ? Dans quelle mesure la monnaie est-elle l'essence du capitalisme ?
[...] Pour Marx, ceci est pur fantasme. L'argent ne fait pas de petits tout seul D'ailleurs la dernière phrase du texte me semble volontairement candide. Derrière ce ton faussement naïf, Marx sait en réalité d'où provient réellement cette plus-value. La plus-value ne peut apparaître que dans la marchandise, au milieu du schéma A-M-A'. Il faut descendre dans la logique de production, dans les laboratoires secrets de la production dans un vocable marxien, là où l'on extrait de la plus-value et où on l'incruste dans la marchandise. [...]
[...] En temps normal, la valeur d'usage des marchandises est limitée alors que la valeur d'usage de la force de travail est illimitée, elle crée de la valeur. Le secret de la plus-value c'est donc la différence entre la valeur d'usage et la valeur d'échange de la force de travail. Le capitaliste pays la valeur d'échange et en acquiert la valeur d'usage, fruit de la plus-value. Marx appelle cela la productivité intrinsèque de la force de travail cette capacité de la force de travail à créer plus de valeur qu'elle n'en dépense en la créant. [...]
[...] Le coton acheté 100 est revendu 100+10 ou 110 La forme complète de ce mouvement est donc dans laquelle A' = A + ΔA, c'est-à-dire égale la somme primitivement avancée plus un excédent. Cet excédent ou ce surcroît, je l'appelle plus-value. Non seulement donc la valeur avancée se conserve dans la circulation, mais elle y change encore sa grandeur, y ajoute un plus, se fait valoir davantage, et c'est ce mouvement qui la transforme en capital. Il se peut aussi que les extrêmes de la circulation froment argent habit par exemple, soient quantitativement de valeur inégale. [...]
[...] Le désir est, par essence, fini, délimité. Il s'éteint dans la consommation de marchandises. Le schéma MAM s'inscrit donc bien dans une bonne chrématistique car l'échange sert à répondre aux besoins. Mais dès lors que l'Homme se prend au désir d'argent, le désir se porte sur quelque chose d'indéfini, sans limites. Quand le désir se porte sur quelque chose d'infini, le désir devient lui-même infini. Tout se passe comme si l'infinitude de l'objet désiré se transmet au désir. C'est pour cela que Marx nous dit que le mouvement n'a pas de fin n'a pas de limites Le capitaliste a un désir infini de plus-value. [...]
[...] Considérons de plus près la circulation Comme la circulation simple, elle parcourt deux phases opposées. Dans la première phase achat, l'argent est transformé en marchandise. Dans la seconde vente, la marchandise est transformée en argent. L'ensemble de ces deux phases s'exprime par le mouvement qui échange monnaie contre marchandise et de nouveau la même marchandise contre de la monnaie, achète pour vendre, ou bien, si on néglige les différences formelles d'achat et de vente, achète avec de l'argent la marchandise et avec la marchandise l'argent. [...]
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