Thomas Robert Malthus naît le 14 février 1766 en Angleterre, dans le Surrey. C'est le deuxième fils d'un riche propriétaire foncier, ecclésiastique.
Il est eduqué à domicile et plongé dans un milieu où sont développées des vues progressistes et optimistes au sujet de l'évolution de la société et du genre. À partir de 1779 il séjourne chez des précepteurs auprès desquels il reçoit une éducation rigoureuse. Puis, en 1784, il entre au Jésus Collège de Cambridge, étudie les mathématiques et les sciences. Il s'intéresse également à l'économie politique et l'on rapporte qu'après avoir obtenu son BA (Bachelor of Arts). Il devient pasteur en 1791, en charge d'une paroisse dans la campagne anglaise.
La première version de son Essai sur la population, critique de Condorcet et de ceux qui ont foi dans le progrès est publiée en 1798. D'autres versions, moins polémiques et étayées par des données historiques et ethnographiques, suivront (publiées sous son nom), en 1803, 1806, 1807, 1817, 1826 et (après sa mort) en 1837. C'est un économiste pessimiste : il estime que le progrès de la société ne peut être infini, la progression à des rythmes différents de la population et des subsistances amenant le chômage et la famine.
[...] Le niveau de l'emploi, expliquera Keynes, se fixe au point où le prix de demande anticipé par les entrepreneurs pour leur production est égal à leur prix d'offre, prix qui rembourse leurs frais de production et leur assure un profit qu'ils estiment suffisant. Malthus ne procède guère autrement. Il explique en effet que les manufacturiers et les fermiers ne sont encouragés à produire que pour autant qu'il existe des consommateurs prêts à payer (ils doivent en avoir les moyens et la volonté) un prix suffisant, c'est-à-dire un prix qui assure aux producteurs le remboursement de leurs frais et le paiement d'un profit. [...]
[...] Enfin, une troisième cause tient à « la rareté comparative des terrains fertiles ». C°)La demande effective et la contestation de la loi de Say Ce que Malthus conteste ainsi c'est la proposition centrale de la loi de Say, selon laquelle l'offre de produits est une demande simultanée de produits. La demande effective, c'est-à-dire « une demande faite par ceux qui ont les moyens et la volonté d'en donner un prix suffisant », n'est pas selon lui nécessairement suffisante pour assurer l'écoulement des biens produits. [...]
[...] Enfin, comme son inspirateur, il retient le travail commandé pour étalon de mesure . Cette conception du prix naturel et la mesure de la valeur des marchandises par le travail commandé ont l'inconvénient de présupposer les résultats que, pourtant, l'on entend expliquer : le prix (la valeur) des marchandises dépend du prix du travail (en marchandises) et aussi des profits qui eux-mêmes dépendent du prix des marchandises. C'est la raison pour laquelle Ricardo, tout en reconnaissant les difficultés posées par la rémunération des capitaux, s'obstinera à définir la valeur des marchandises à partir du travail dépensé. [...]
[...] Le supposer, c'est en effet prendre le problème à l'envers : c'est admettre que l'épargne s'investit, ce qui suppose qu'il existe une demande pour une quantité supplémentaire de biens produits. La fertilité du sol, elle-même, n'est pas une condition suffisante à l'accroissement de la production (cf. ibid., p. 285). C'est bien sûr une condition nécessaire, mais il faut encore, pour que des denrées supplémentaires soient produites, qu'elles soient demandées (par des consommateurs solvables). Circonstances qui déterminent la demande effective : la division de la propriété foncière, le commerce intérieur et extérieur, l'entretien de consommateurs improductifs. Le facteur déterminant est désormais la demande. [...]
[...] Elle ne lui semble pas non plus judicieuse d'un point de vue économique le fait d'avoir des enfants a un effet positif, il incite les couples mariés à travailler et donc stimule la production. La seconde solution a ses faveurs, qui consistent dans « le mariage tardif pour éviter une famille nombreuse et la chasteté jusqu'au mariage » (Essai, 1798). Elle est en effet conforme à la nature humaine, à la faculté des hommes de prévoir les conséquences de leurs actes, et s'applique déjà sous la forme des « freins préventifs ». Elle est également économiquement rationnelle. [...]
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