Aujourd'hui le mot simplification est présent dans de nombreuses loi. La nouvelle loi sur la formation professionnelle n'y échappe. Qu'est-ce que la simplification ? Quels sont les discours autour de la formation professionnelle et de sa simplification des différents acteurs, État, syndicats, patronat, acteurs économique
[...] Cette situation est également attesté par le collaborateur parlementaire interrogé qui estime que la formation professionnelle constitue « un sujet qui fait peur et qui en même temps suscite un certain espoir ». Grande pluralité d'acteurs Concernant la question de la grande pluralité d'acteur comme élément contribuant à configurer l'orientation des discours, les positions des répondants sont en revanche plus nuancées. Si la députée estime qu'un grand nombre d'acteurs est susceptible d'orienter les discours, la journaliste et le collaborateur parlementaire mettent eux l'accent sur le fait qu'il n'existe pas un mais plusieurs discours : « il y a des moments de discours, et des endroits de discours » (journaliste), « il y a une forme de schizophrénie dans tout discours » (collaborateur parlementaire). [...]
[...] De fait, ce thème constitue dans les discours politiques (de campagne ou de gouvernement) un élément central dans la quasi-totalité des tendances politiques. Le constat d'échec ou d'insatisfaction a notamment été dressé dans l'exposé des motifs de la loi du 5 mars 2014 portant réforme du système de la formation professionnelle. Dubar note à cet égard que « le législateur français reconnaît en effet les « travers » de l'actuel système de FPC et `son incapacité à répondre aux enjeux prioritaires du moment' ». [...]
[...] De ce fait, la question du discours de simplification appliqué à la formation professionnelle permet d'interroger différents aspects de ses implications concrètes en termes de manifestation et d'explicitation de l'action publique. Dans cette perspective, l'analyse des différentes modalités de ce discours permet de faire observer la dimension symbolique du discours comme moyen de communication politique par excellence. En outre, le thème de la simplification constitue un prisme nouveau pour analyser la portée du discours et ses visées métaphoriques. De ce point de vue, nous avons vu que le thème de la formation professionnelle cristallise des enjeux particulièrement cruciaux en termes de développement économique mais aussi d'éducation et d'apprentissage. [...]
[...] ») tout en estimant que ce rôle d'information appartient toutefois en théorie au discours. Enfin, le DRH donne à voir un aperçu différent de la question en soulignant le décalage qui existe entre les discours d'une part et la réalité des dispositifs finaux d'autre part : « il y a une part de vulgarisation, certes, mais dans les faits, les dispositifs ne sont pas nécessairement fixés lorsque les discours sont prononcés ». Enjeu de continuité et de rupture avec les précédentes politiques Concernant enfin l'enjeu de continuité / rupture induit par le discours politique vis-à-vis des actions des majorités précédentes, les avis de la plupart des répondants convergent autour de l'idée que s'il existe un marqueur, celui-ci a vocation a rester tacite. [...]
[...] De ce point de vue, le terme de « choc » est de fait plus évocateur que les précédentes nomenclatures. Cette stratégie lexicale correspond selon Cobast à une volonté de distinguer les mesures mises en oeuvre de celles précédemment adoptées : « il ne peut s'agir cette fois de petites réformes de détail ». De même, le substantif « choc » sous-entend « que l'impact des mesures prévues sera une violence faite à nos habitudes administratives multiséculaires ». Un contenu similaire aux précédentes lois En dépit d'une stratégie d'annonce innovante, les champs d'application de la politique de simplification se conforment en grande parties à ceux également retenues par les gouvernements précédents. [...]
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