Sociologie politique- Sociologie du vote- déterminisme- homme rationnel- Rousseau- Public Choice - Durkheim- André Siegfried
L'homme est-il le produit de faits sociaux antérieurs et ainsi, son vote, l'expression de sa volonté, n'est-il que le fruit de déterminismes ? Ou alors le vote est-il l'expression d'un point de vue après pleines connaissance et compréhension lorsque l'électeur se trouve seul face à son bulletin dans l'isoloir ?
[...] Dans quelles mesures le vote, processus d'une élection, est-il une prise de décision à la fois réfléchie mais subordonné à des déterminismes ? Il s'agira d'étudier dans un premier temps les deux conceptions de l'étude du vote que sont les modèles déterministes et rationnels, puis nous poursuivrons par les limites de ces méthodes et tenterons d'imaginer une possible conciliation des deux approches. Le vote, fait social déterminé ou acte rationnel Il s'agira dans cette première partie d'apprécier les deux approches de la sociologie du vote, entre déterminisme et rationalisme. [...]
[...] Cette remarque est d'autant plus formulable qu'à l'heure actuelle, et ce depuis les années 1960, on assiste à une perte d'importance des anciennes variables dites lourdes. En effet l'urbanisation, la perte de religiosité des peuples, l'avènement de la classe moyenne ont nivelés ces déterminants sociaux. L'arrivée des mass- médias, des sondages, la mondialisation et l'apogée de la technique ont permis à l'électeur captif de devenir un votant critique. L'explication géographique quant à elle est bien trop réductrice et résonne comme les thèses du matérialisme ou du scientisme du 19ème. [...]
[...] Ainsi le vote serait un acte individuel déterminé par des normes collectives. A cela l'Ecole de Michigan ajoute l'idée de l'identification partisane qui entraine une stabilité du vote, c'est ce que l'on peux considérer comme l'hérédité du vote. Enfin l'école française parle de variables lourdes. Ces variables déterminantes sont aux nombres de quatre, l'âge, le genre, le patrimoine, l'intégration religieuse et la classe sociale. L'ensemble de cette étude prendrait des pages entières mais on en revient à l'idée que l'homme s'il est en catholique, âgé et fortuné votera plus facilement à droite que la jeune femme ouvrière sans le sou et sans religion. [...]
[...] Alors nous l'avons vu, ces méthodes n'ont en rien servis les termes de Rousseau, mais ont montré un certains déterminisme dans l'acte décisionnel qu'est le vote. Si les études rationnelles tentent de s'en détacher elles posent un postulat qui est lui aussi un déterminisme. Il n'est en réalité pas concevable d'expliquer de façon complète le vote, l'homme n'étant ni emprisonné dans un carcan, ni un électron libre sans attaches. Mais pourtant c'est aussi quand il vote qu'il est le plus libre. [...]
[...] Il cherche une explication à cela et trouve dans l'étude géologique une réponse. Pour vulgariser sa pensée nous diront le granit produit du curé avec le grand propriétaire et l'orientation conservatrice, le calcaire produit l'instit avec le républicanisme et le radicalisme Ainsi la terre riche produit tel effet, quant la terre pauvre tel autre. L'une entraîne une dispersion de la population ou de grandes propriétés, tous deux favorables au catholicisme, l'autre permet des regroupements ou la vie sociale est ouverte au changement. [...]
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