Restauration, ultra-royalistes, instauration de la Charte, Louis XVIII, Ancien Régime
« Vive le Roi quand même! », s'exclament les ultra-royalistes après l'instauration de la Charte lors de la Restauration de la monarchie octroyée par Louis XVIII en 1814. En effet, si les ultras, inspirés par Joseph de Maistre, se réjouissent d'un retour à la monarchie, ils souhaitent que celui-ci se fasse dans le déni le plus total de la Révolution de 1789, afin de retourner à l'ordre de l'Ancien Régime, c'est-à-dire de la monarchie absolue.
Or, la Charte instaure une monarchie plus limitée, puisqu'encadrée par un texte juridiquement suprême à l'image d'une Constitution.
[...] Conclusion : Nous avons donc pu montrer quel a été le rôle des ultras-royalistes sous la Restauration. Certes, ils bénéficiaient d'un soutien notable au sein du personnel politique et des hommes influents, mais leurs idées portaient un caractère bien trop réactionnaire pour être acceptées de la société entière. Les opposants politiques et populaires, organisés sous des associations secrètes ou journaux difficilement éditables à cause de la censure, persistent et ne peuvent supporter que l'on suspende ainsi des libertés acquises. Les ultras considéraient la Révolution comme une parenthèse de l'histoire, dénuée de sens ; or elle était le résultat de réelles revendications populaires qui ne sont pas mortes avec la Restauration et qui se sont ravivées par la gouvernance des ultras. [...]
[...] Ils sont partisans de la Charte. Ces 2 familles politiques sont représentées à l'assemblée et sont alliées contre les ultras. Une opposition populaire : une partie peuple souhaite aller de l'avant et non retourner à l'ordre ancien. Beaucoup se rattachent aux libéraux, qui les influencent par la publication de journaux comme Le Constitutionnel (jusqu'à abonnés) Transition : Malgré cette opposition, les ultras parviennent à prendre de plus en plus de place suite à des élections qu'ils remportent puisque le cens leur est favorable. [...]
[...] Cela fait d'eux des réactionnaires. Refus d'une séparation entre l'Eglise et l'Etat. les ultras défendent une élection à 2 niveaux (élection d'un électeur pour élire un député), s'opposent à l'élection directe. Ils proposent que ceux qui peuvent participer soient ceux qui paient un impôt seulement de 25 francs. L'objectif est, dans une France encore rurale, de jouer la notabilité de la noblesse française pour faire que le seigneur local se fasse désigner. Un soutien large et organisé, une influence sur la société Soutien du comte d'Artois (frère de Louis XVIII), de chefs reconnus, de journaux combattifs (La Quotidienne, La gazette de France, Le journal des Débats . [...]
[...] Imposition de leurs idées sous leur gouvernance Epuration des universités pour la mettre sous tutelle de l'Eglise. Exemple : ordonnance sur l'enseignement supérieur du 2 février 1823, art : Tout professeur [ . ] qui, dans ses discours, dans ses leçons ou dans ses actes, s'écarterait du respect dû à la religion, aux moeurs du gouvernement [ . ] sera déféré par le doyen au Conseil académique Les ultras musèlent la presse (en particulier la presse libérale) : rétablissement de la censure. [...]
[...] Il veut fermer les dernières plaies de la Révolution (premier discours au Trône). Il réintroduit les rites stricts du sacre, y compris le toucher scrofuleux. Il bénéficie d'une réelle popularité : il présente bien, est bon cavalier, il incarne assez bien la monarchie bourbonienne. Plusieurs succès du gouvernement des ultras Villèle mène une politique budgétaire d'équilibre, voire d'excédent malgré le prix de la guerre d'Espagne. Sa politique permet aux finances de se porter au mieux et à la dette d'être la plus réduite. [...]
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