Les totalitarismes: trois régimes différents

Thèmes abordés

totalitarisme, Mussolini, gouvernement, embrigadement, terreur

Résumé du document

Benito Mussolini fonde les faisceaux italiens de combat, rassemblant un éventail assez large (ouvriers, étudiants, employés etc…) de la société, 150000 adhérents en 1921. Il exploite le thème de l'agitation sociale, la peur des « rouges ».
Bras militaire des chemises noires qui créent des climats de peur et d'agitation lors des élections, et réalisent des autodafés. Ils décident de faire un coup de bluff avec Mussolini, ils réunissent les partisans du parti à Naples et font une « Marche sur Rome » le 24 octobre 1922. Mussolini prend la tête du convoi à Rome, le coup de bluff réussit, et le Roi d'Italie nomme Mussolini chef du gouvernement.

Extraits

[...] Le stalinisme : l'idéologie de la classe Reprend une idéologie marxiste-léniniste mais codifiée par Staline. Selon Staline, le parti communiste doit durcir la dictature du prolétariat, de détruire définitivement tous les vestiges du monde bourgeois, et, pour ce faire, l'Etat doit prendre en main la totalité des moyens de production du pays. Dans les années 1930, la figure de Staline est de plus en plus mis en avance (de moins en moins Lénine), c'est à Staline de bâtir une société idéale. [...]

[...] Friedrich et Brzezinski définissent le totalitarisme dans leur ouvrage Totalitarian dictatorship and autocracy en 1965. Ils donnent six critères : Idéologie officielle ; système de parti unique conduit par un dictateur ; système de contrôle policier ; concentration de tous les moyens de propagande ; concentration de tous les moyens militaires ; contrôle central et direction de l'économie entière. Cette notion s'impose grâce aux écrits de Raymond Aron avec Démocratie et totalitarisme (1965), il l'envisage sur un plan sociologique avec 5 critères : Régime qui accorde à un parti le monopole de l'activité politique ; Idéologie du parti = vérité absolue et officielle ; Monopole des moyens de force et de persuasion par l'Etat totalitaire ; Activités économiques et professionnelles soumises à l'Etat et deviennent l'Etat ; Terreur policière et idéologique. [...]

[...] Rejet de l'Etat libéral associé au déclin national et rejet de la démocratie. Le pluralisme des opinions est source de divisions. Dans le fascisme, l'individu n'a qu'un seul devoir, celui envers l'Etat. Il dénonce les théories marxistes, notamment celle de la lutte des classes, jugée elle aussi responsable du déclin de la nation. Au fond, le projet essentiel de Mussolini est de se maintenir au pouvoir en s'appuyant sur le peuple, rester l'homme fort du pays, d'incarner à lui seul l'Etat. [...]

[...] Dans les Balkans, il convoite la région de Corfou, les iles du dodécanaize et l'Albanie. Au départ, il noue des alliances avec la Grèce et la Turquie (1928), il ménage l'Angleterre (protectorat sur l'Egypte) et la France (protectorat sur la Tunisie). Mais son attitude provoque l'hostilité de pays comme la Yougoslavie. Il convoite également l'Ethiopie. Mais ses moyens sont affaiblis, son armée est en difficulté depuis 1919, et l'Italie a peu pesée dans les négociations d'après-guerre de 1919-23. C'est pour ça que Mussolini se rapproche, d'abord, du Vatican, ils signent les accords du Latran en 1929, qui spécifient que la souveraineté et les frontières du Vatican sont reconnues, le catholicisme est reconnu comme religion officielle de la majorité des Italiens, en contrepartie, le Vatican reconnait le gouvernement. [...]

[...] Des pratiques totalitaires communes 1. La remise en cause de la démocratie libérale et parlementaire L'idée est de transformer les institutions et de contrôler l'Etat, qui passe sous la domination d'un chef (de parti), d'un conseil (grand conseil du fascisme en Italie). Mussolini est chef du PNF, chef du gouvernement et Duce. En Allemagne, Hitler est chef du NSDAP, puis chancelier et Führer. En Urss, Staline est secrétaire général du PCUS et Vojd. Chacun a des commissaires, conseilles, représentants, cadres, administrations épurées qui leurs sont totalement acquis. [...]