La DDHC et la Constitution de 1791 mettent fin à l'absolutisme. La France recherche alors un nouveau régime politique qui respecte les libertés individuelles et la souveraineté nationale. Cette souveraineté nationale est possible par le suffrage. En quoi le suffrage est-il un enjeu politique et social entre 1789 et 1851 ?
[...] L'homme choisit le vote à la violence, illustrant ainsi les bienfaits du suffrage universel. Cependant, le 2 décembre 1852, le coup d'état de Napoléon III met fin à la République. Entre 1789 et 1851, de nombreux régimes politiques se succèdent. L'importance du suffrage est reconnue puisque celui-ci permet la souveraineté nationale énoncée dans la DDHC. Pourtant, les points de vue divergent quant à la question du choix d'un suffrage universel ou censitaire. Mais, après la monarchie absolue, l'instauration d'un suffrage quel qu'il soit est tout de même une avancée vers la démocratie . [...]
[...] La Restauration est une monarchie parlementaire dans laquelle deux chambres votent les lois. Lorsque, en 1830, Charles X supprime ces chambres, une Révolution pour plus de liberté, "les trois Glorieuses", éclate et met fin à la Restauration. La monarchie de juillet voit le jour. Le suffrage censitaire est conservé, sur 33,6 millions d'hommes que compte la population totale, seuls sont électeurs. Si cette monarchie rétablit des libertés, les républicains, dont Arago est le chef de file, ne supportent plus le suffrage censitaire. [...]
[...] La république thermidorienne, ou Directoire, voit alors le jour. La propriété est assimilée à la bonne gestion des affaires. Ainsi, seuls les propriétaires peuvent voter. "Nous devons être gouvernés par les meilleurs" affirme Boissy d'Anglas. D'après Benjamin Constant, député libéral, "la propriété seule rend les hommes capables de l'exercice du droit politique". Le coup d'état de Napoléon Bonaparte, en 1799, met fin à ce gouvernement. Le Consulat et l'Empire rétablissent le suffrage universel. Sur une population de 29 millions d'hommes millions sont électeurs. [...]
[...] Nous pouvons dès lors nous demander en quoi le suffrage constitue un enjeu politique et social entre 1789 et 1851. Il existe deux types de suffrage. D'une part, le suffrage universel permet à tous les citoyens ayant atteint leur majorité de voter. Ce suffrage est évoqué par les articles trois et six de la DDHC. D'autre part, le suffrage censitaire ne permet de voter qu'aux citoyens dits "actifs", ceux qui paient un impôt. La constitution de 1791 met en place une monarchie constitutionnelle. [...]
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