C'est au cours de l'année 1919, un an avant sa mort, que Max Weber (1864-1920) développe lors d'une conférence plusieurs idées-forces désormais célèbres sur la politique et l'État. Ces interventions "La profession et la vocation de politique" et "La profession et la vocation de savant" ont été réunies dans le livre "Le savant et le politique".
Du latin "stare" qui signifie en latin "se tenir debout", la raison d'être de l'État est la stabilité. C'est avec la Renaissance et Machiavel que cette institution apparaît comme un objet d'étude autonome. En héritier du penseur florentin, Max Weber reprend et prolonge la conception machiavélienne de l'État. Dans sa perspective de sociologie compréhensive, le plus grand sociologue allemand du XXe siècle cherche à décrire l'État tel qu'il est et non tel que nous voudrions qu'il soit, c'est-à-dire sans l'idéaliser.
[...] En revanche, dans un système où l'homme politique vit de la politique, les partis sont en luttes pour contrôler la distribution des postes administratifs. En tout temps, les hommes politiques professionnels ont d'abord été recrutés parmi les clercs, car ces derniers savaient écrire. On embaucha ensuite les lettrés qui avaient reçu une formation humaniste[4] puis la noblesse de cour et, en Angleterre, le patriciat la gentry Enfin, une cinquième catégorie d'hommes politiques est représentée par la figure du juriste, particulière en l'Occident. [...]
[...] Puis, dans une seconde partie, nous développerons les mutations de l'État selon Weber ainsi que les limites de sa conception mises en lumière par certains de ses critiques. I. Les concepts wébériens de politique et d'état A. Qu'est-ce qu'un homme politique ? analyse du fonctionnement de la politique La conférence débute sur une discussion autour du concept d'État. Il explique ensuite que C'est en Occident encore et seulement que nous rencontrons ce type d'homme politique professionnel, non seulement au service des princes, mais aussi d'autres pouvoirs[1]. [...]
[...] La souveraineté d'un pouvoir originaire et premier qui ne vient de nulle part, qui ne tient à rien, qui n'est conféré par personne sur terre. Le propre de l'État c'est de disposer du pouvoir souverain, car il est source de son propre pouvoir ; s'il en était autrement, l'État tiendrait son pouvoir d'un autre et c'en serait fini de sa souveraineté. Pour Jean Bodin, l'idée d'un État sans souveraineté est un non-sens absolu, lui-même écrivant : [ ] C'est ainsi que le navire n'est plus que bois quand la quille est cassée. [...]
[...] La spécificité de l'État moderne selon Max Weber I. Les concepts WÉBÉRIENS de politique et d'ÉTAT A. qu'est-ce qu'un homme politique ? Analyse du fonctionnement de la politique B. la spÉCIFICITÉ DE L'ÉTAT CHEZ WEBER : LA VIOLENCE PHYSIQUE LÉGITIME II. LA MUTATION DE L'ÉTAT DANS LE TEMPS ET LES CRITIQUES CONTRE WEBER A. aPRÈS LA FÉODALITÉ ET À PARTIR DU xviE SIÈCLE, L'ÉTAT SE MODERNISE B. [...]
[...] La mutation de l'état dans le temps et les critiques contre weber A. Après la féodalité et à partir du xvie siècle, l'état se modernise L'émergence de la monarchie et de l'affirmation d'une autorité royale c'est-à-dire d'un embryon d'État prend sa source dans une double opposition entre le XI et le XIIIe siècle : contre les pouvoirs locaux pluriels c'est-à-dire les féodaux d'une part et contre la papauté, c'est à dire à partir du conflit entre Philippe le Bel et le Pape Boniface VIII, d'autre part. [...]
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