Politique mondiale, religion, sacré comme facteur d'influence, paix, communauté morale
Durkheim élabore un lien important entre sacré et religion puisqu'il la définit comme suit : « Une religion est un système solidaire de croyances et de pratiques relatives à des choses sacrées, c'est-à-dire séparées, interdites, croyances et de pratiques qui unissent en une même communauté morale, appelée Eglise, tous ceux qui y adhèrent ».
Il s'agit alors de se demander si le religieux, et les différentes conceptions du sacré présentes au sein de l'Espace Mondial ont actuellement une emprise sur les décisions politiques touchant à l'international/(concernant l'espace mondial).
[...] place de plus en plus importante des droits de l'Homme dans le domaine de la politique mondiale est également liée à l'influence de la notion de sacré. leaders religieux pèsent également dans la politique mondiale car ils développent une légitimité qui apparaît comme une alternative à la légalité politique : Desmond Tutu : Archevêque anglican qui fait appel à la fin de l'Apartheid Enjeu du Dalaï Lama. ⎝Aujourd'hui, dans la politique mondiale, certains souhaitent la mise en place d'un dialogue des religions qui permettraient de remplacer l'ancien dialogue Est/Ouest. [...]
[...] Appleby écrivait que la plupart des sociétés accordent à la religion un rôle paradoxal dans les affaires humaines à la fois facteur de paix et de conflit C'est ici une vision qui semble pouvoir s'appliquer à la politique mondiale. II. Une influence paradoxale sur la politique mondiale. La légitimité conférée par le sacré est prédominante dans la politique mondiale. C'est en effet un domaine où les normes ont de plus en plus d'influence (parler des indigènes Le religieux étant lui-même pourvoyeur de normes, il renvoie au même type d'influence que ces dernières. [...]
[...] J.K Hadden a même déclaré que Peu de prévisions avaient été proférées avec une confiance aussi inébranlable que la croyance selon laquelle la religion était en phase terminale Mais ce discours a été tenu par des analystes majoritairement occidentaux qui rapportaient la plupart des antagonismes à l'affrontement Est-Ouest sans laisser de place réelle au facteur religieux. Le sacré était pourtant bien présent dans la politique mondiale. Les musulmans ont par exemple associé la conquête des Balkans par la Grèce, la Bulgarie et la Serbie comme un élément de guerre contre leur religion. [...]
[...] Il semble alors que l'un des grands enjeux actuels de la politique mondiale soit lié à l'utilisation du sacré. L'alliance entre les religions et les groupes qui s'en servent pour légitimer des actes de violence remet souvent en cause la stabilité de l'Espace Mondial et il semble nécessaire de mettre un terme à ce lien, factice, entre sacré et profane car comme le souligne justement Henri Bauer (fondateur d'Irenees), L'annonce du religieux et de la violence n'est qu'un moyen factice pour mettre un masque religieux à des luttes profanes. [...]
[...] Il entretient des relations diplomatiques avec 179 Etats actuellement contre 92 en 1978. Représente le cas exceptionnel d'une Eglise qui possède son propre Etat, ce qui lui permet d'avoir un poids considérable dans la politique mondiale. Selon le sociologue Emile Poulat, le Vatican a mis en place une ecclésiosphère c'est-à-dire une sphère d'influence qui lui permet de contraindre les autres entités étatiques de compter avec lui pas uniquement dans le domaine du religieux. Ex. de la prise de position contre la guerre en Irak. Discours JPII 13 janvier 2003. [...]
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