Pouvoirs du Président, Louis Napoléon Bonaparte, République française, Second Empire, Constitution
Dans sa proclamation en date du 14 janvier 1852 qui annonce une modification de la Constitution de 1848 dans le sens d'un renforcement des pouvoirs du président de la république, Louis Napoléon Bonaparte écrit : « le peuple reste toujours maitre de sa destinée. Rien de fondamental ne se fait en dehors de sa volonté ». Quelques mois plus tard, un Senatus consulté du 7 novembre 1852 rétablissait la dignité impériale.
Louis Napoléon Bonaparte, est élu président de la République française en 1848, et décide après un mandat, de rétablir la dignité impériale. Un Senatus consulté est, sous le Premier et Second Empire, un décret du Sénat ayant force de loi. Neveu de Napoléon Ier, il suit à parti de ce décret, la trajectoire de son oncle.
[...] De plus, en procédant à un coup d'Etat et en rétablissant la dignité impériale, il renie les aspirations des français, revendiquées pendant la révolution de 1789. Enfin, il est très clair que ce sont ses propres intérêts et ses ambitions qui sont servis au cours du Second Empire, en débit de la volonté populaire. Bibliographie : - http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil- constitutionnel/francais/la-constitution/les-constitutions-de-la- france/constitution-de-1852-second-empire.5107.html - http://secondempire.voila.net/pagesempire/themes.html - http://www.napoleontrois.fr/dotclear/index.php?category/Empereur - http://www.napoleontrois.fr/dotclear/index.php?category/La-france-de- napoleon-iii - Napoléon III, P. Milza - Le Second Emipre, Louis Napoléon à la conquête du pouvoir, A. [...]
[...] Neveu de Napoléon Ier, il suit à parti de ce décret, la trajectoire de son oncle. En effet, après avoir refusé de quitter le pouvoir à la fin de son mandat, et à la suite du coup d'état du 2 Décembre 1851, il met fin à la IIème république, et instaure le Second empire. Après s'être engagé auprès du peuple à toujours tenir compte de sa volonté et de ne jamais agir contre celle-ci même après avoir étendu les pouvoirs du président de la République, Napoléon III met en place un régime très peu démocratique. [...]
[...] Il forme lui-même le gouvernement en nommant ou révoquant les ministres, qui ne sont pas perçus comme une entité gouvernementale, mais chacun à titre individuel. On ne peut donc que difficilement parler d'un exécutif bicéphale, puisque les deux têtes de l'exécutif ne s'équilibrent absolument pas. L'empereur tient à la fois le rôle de chef de l'Etat et de chef du gouvernement. Cette concentration des pouvoirs est tout à fait contraire à l'idée républicaine pour laquelle les français ont mené la révolution. [...]
[...] En cela, on ne peut pas considérer que la volonté du peuple est prise en compte, puisque celui-ci ne peut qu'à peine s'exprimer. Le suffrage est réputé universel, mais ce n'est qu'une illusion, puisqu'il est très contrôlé. De plus, une campagne de propagande est largement menée par Napoléon lui-même, avant le rétablissement de la dignité impériale. Dirigisme impérial comparable à une dictature Le premier élément qui fait du second empire un régime autoritaire est la façon par laquelle Napoléon III a pris le pouvoir. [...]
[...] Inspiration des régimes précédents Ayant le même président le second empire s'inspire de la constitution de la IIème république. Celle-ci mettait déjà en place un exécutif relativement fort, inspiré du modèle présidentiel américain. Les constituants ont tout de même essayé d'évincer Louis Napoléon Bonaparte pour éviter un retour à l'empire, mais celui-ci a prêté serment devant l'Assemblée Nationale au moment de son élection. Cependant, le second empire s'inspire très largement du modèle impérial précédent. Le lien de parenté, l'admiration de Louis Napoléon Bonaparte pour son oncle, et surtout son ambition impériale, font naître entre lui et le régime une grande ressemblance avec le Premier Empire. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture