Etat, nécessité de l'Etat, analyse de l'Etat, sujet sur l'Etat, figure étatique, modèle étatique
« C'est de cette union de volontés et de forces que résulte le Corps politique qu'on appelle Etat et qui est la plus puissante de toutes les sociétés et de toutes les personnes morales ». C'est ainsi que Pufendorf décrivait l'Etat dans Le droit de la nature et des gens. Quant à Hobbes, il voyait l'Etat comme un « Dieu mortel irrésistible », pouvant devenir « le symbole de l'aliénation et le symptôme d'une déshumanisation » (Léviathan). On voit ainsi que les avis divergent fortement au sujet de l'Etat.
L'Etat est une structure de pouvoir, normée juridiquement, qui est à la fois indépendante de ceux qui en ont la charge et dotée de permanence. Il est une autorité souveraine s'exerçant au nom de la loi, sur l'ensemble d'un peuple et d'un territoire déterminés. Il présuppose la plupart du temps une unité subjective que l'on a pu appeler nation. L'Etat intègre donc une relation de puissance et l'expression « lo stato », introduite officiellement par Machiavel désigne bien une relation de puissance.
L'Etat est une réalité historique spécifiquement moderne, c'est-à-dire qu'elle est apparue à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle, le traité de Westphalie de 1648 en aurait produit l'acte de naissance officiel. En effet, l'Etat n'a pas toujours existé et certaines communautés humaines ont pu s'organiser sans l'Etat. Néanmoins, la figure étatique fut par la suite choisie par une très grande majorité de sociétés et s'est construite à partir d'un corps de principe qui, malgré l'évolution de la politique et du droit, conserve une remarquable permanence. Car l'histoire de l'institution étatique porte la marque d'un réformisme qui lui permet de s'adapter aux bouleversements politiques et sociaux.
Ainsi, la réflexion sur l'Etat doit être axée sur l'évolution de celui-ci, non pas en dressant un historique de cette institution, mais en se demandant si l'on assiste aujourd'hui à un dépérissement de l'Etat ou à une permanence de ce dernier.
Il semble que la permanence de l'Etat soit une réponse envisageable puisque jusqu'à présent, et nonobstant les crises profondes qu'il a pu traverser, l'Etat est toujours la forme majoritaire d'organisation des sociétés humaines, ce constat pouvant s'expliquer par une certaine nécessité de l'Etat. Par ailleurs, la figure étatique fait preuve d'une adaptabilité constante, aussi bien face aux phénomènes de crises qu'à l'évolution lente et progressive des sociétés qui peuvent pousser l'Etat à se redéployer sur différentes échelles.
[...] - Par ailleurs, l'Etat peut disparaître en ce sens que l'Etat-nation peut s'effacer au profit d'entités politiques plus larges, représentées au départ et par souci de transition, par des autorités supra-étatiques ou transnationales. Ne parle-t-on pas régulièrement de l'objectif possible d'un Etat européen, respectant la diversité culturelle en son sein et dotée d'une histoire commune ? Le réformisme appartient donc à la nature même de l'Etat. Celui-ci est capable de répondre aux exigences idéales et aux demandes d'une société qui évolue au fil de l'Histoire. [...]
[...] Il faut peut-être considérer avec circonspection les courants de pensée qui prédisent aujourd'hui la disparition prochaine de l'Etat. L'Etat ne possède donc pas forcément des mécanismes autodestructeurs le menant peu à peu à sa perte comme l'affirmaient Horkheimer et Adorno dans leur Dialectique de la raison. Il semble ainsi que l'heure du grand refus de l'Etat moderne annoncé par Nietzsche n'a pas encore sonné. [...]
[...] On voit ainsi que les avis divergent fortement au sujet de l'Etat. L'Etat est une structure de pouvoir, normée juridiquement, qui est à la fois indépendante de ceux qui en ont la charge et dotée de permanence. Il est une autorité souveraine s'exerçant au nom de la loi, sur l'ensemble d'un peuple et d'un territoire déterminés. Il présuppose la plupart du temps une unité subjective que l'on a pu appeler nation. L'Etat intègre donc une relation de puissance et l'expression lo stato introduite officiellement par Machiavel désigne bien une relation de puissance. [...]
[...] Ainsi, la réflexion sur l'Etat doit être axée sur l'évolution de celui-ci, non pas en dressant un historique de cette institution mais en se demandant si l'on assiste aujourd'hui à un dépérissement de l'Etat ou à une permanence de ce dernier. Il semble que la permanence de l'Etat soit une réponse envisageable puisque jusqu'à présent, et nonobstant les crises profondes qu'il a pu traverser, l'Etat est toujours la forme majoritaire d'organisation des sociétés humaines, ce constat pouvant s'expliquer par une certaine nécessité de l'Etat Par ailleurs, la figure étatique fait preuve d'une adaptabilité constante, aussi bien face aux phénomènes de crises qu'à l'évolution lente et progressive des sociétés qui peuvent pousser l'Etat à se redéployer sur différentes échelles (II). [...]
[...] Il favorise la paix entre les citoyens. - La logique d'inclusion de l'Etat a pour but de mettre fin à l'anarchie dans laquelle les hommes peuvent se trouver. Il contient les passions de ces derniers qui ne sont pas spontanément des êtres raisonnables. Ainsi, l'Etat distribue les rôles et les places dans la société et permet à chacun de se sortir d'une masse informe. Chez Hobbes, l'évocation de l'état de nature permet justement de se représenter ce qui attendrait les hommes sans le secours de l'Etat. [...]
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