Élection du Président de la République, suffrage universel, conflit algérien, IVème République, instabilité gouvernementale
« On ne reviendra pas sur l'élection du Président de la République au suffrage universel. Elle est entrée dans nos mœurs et tout montre que le peuple français qui l'a décidée par référendum y est plus que jamais attaché ».
Le passage au suffrage universel pour l'élection du président est en effet un phénomène nouveau mais toutefois parfaitement en place. Pour comprendre l'origine de ce passage, il convient de remonter à la IVème République, ou plutôt à son effondrement.
En effet, la IVème République est connue pour être un régime qui prône malgré elle, une forte instabilité gouvernementale. Cette instabilité s'explique par la trop forte carence de la majorité parlementaire, ainsi donc les partis au gouvernement se succèdent et alternent au grè des changements de coalition et du fait de l'absence de majorité stable au parlement, ces derniers n'arrivent pas à s'entendre sur la politique à suivre.
Nous en sommes alors en 1958 la IVème République est sur le point de s'effondrer, l'absence d'un contexte favorable joue de plus en sa défaveur. En effet la question algérienne suscite un abondant contentieux politique que les partis de l'époque ne parviennent pas à résoudre, le problème algérien devient un conflit, le conflit tend à s'enliser dans une guerre.
[...] Dès lors via la confiance du peuple, le Président devient véritablement intouchable. De plus la tâche qui lui était auparavant dévolue mais qui jusqu'alors ne pouvait être exercé a juste titre, est dorénavant a la portée du président populaire il peut maintenant exercé son rôle d'arbitre car dispose d'une suffisante légitimité. Dès lors, le régime n'est plus parlementaire, mais plutôt présidentiel et rappel le présidentialisme américain, tant les pouvoirs du président de la République sont renforcés. [...]
[...] Dès lors et c'est ce pourquoi il est critiqué, l'article 11 prévoit sur proposition du gouvernement de soumettre par référendum un projet de lois, toutefois ces dispositions ne sont prévue que pour l'organisation des pouvoirs publics, en aucun cas pour l'élection présidentielle. En agissant ainsi De Gaulle aurait donc agit contre la Constitution. Misant tout sur le référendum et ne pouvant le perdre, De Gaulle décide de lié son sort a ce dernier et propose le passage au suffrage universel, en cas de refus De Gaulle démissionnerait. Le pari est certes risqué, mais le projet est finalement approuvé par référendum. [...]
[...] Dans cette optique le président de la République en exercice, M. René Coty décide et s'adresse alors le 29 mai 1958 a son gouvernement en exposant qu'il a décidé de faire appel aux plus illustres des français pour sortir la France et la République de cet enlisement. Le Général De Gaulle est rappelé, il revient donc par là en position de force. Pour régler la question algérienne et sauver la République, le Général De Gaulle demande alors les pleins pouvoirs ainsi que l'autorisation pour son gouvernement de rédiger une nouvelle constitution. [...]
[...] De plus une fois mis en place ce dernier fait preuve d'une influence notoire sur le régime ( II I / L'élection présidentielle génère un important contentieux. Élire le Président de la République au suffrage universel direct est un vœu cher aux général de Gaulle, ainsi lorsqu'il prononce son discours à Bayeux et par le biais de sa Constitution de 1958 il propose l'élection par un collège élargie en songeant déjà à une élection populaire. Toutefois et malheureusement pour lui l'histoire joue en sa défaveur. [...]
[...] Dans les deux cas mais spécialement durant la Ve République le régime se veut, au regard des textes constitutionnelles, parlementaires. En effet ne serait-ce qu'en 1958, la nature parlementaire du régime était même une exigence, il était question de séparation des pouvoirs avec une responsabilité gouvernementale devant le parlement, dès lors concevoir cette idée implique indubitablement que le régime sera parlementaire. Toutefois il est intéressant de noter qu'entre 1958 et 1962 s'écoule quatre ans, dans laquelle serte la légitimité historique du général De Gaulle contribue a renforcer son pouvoir, mais quatre ans durant lesquels le régime est bel et bien parlementaire quoi que tendant déjà vers un régime présidentiel, on peut alors parler de régime semi-présidentiel. [...]
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